Le gouvernement camerounais monte au créneau contre les rumeurs de coup d’État qui circulent dans le pays. Dans un communiqué publié le 25 septembre, le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi met en garde contre toute analyse ou spéculation sur une éventuelle prise de pouvoir par la force.
Des « extrapolations fantaisistes »
Le membre du gouvernement qualifie ces conjectures de « spécieuses » et « fantaisistes ». Selon lui, elles donnent lieu à « des extrapolations hâtives » sur l’avenir politique du Cameroun.Le ministre rappelle que le Cameroun dispose d' »institutions démocratiques » avec des mécanismes clairs pour l’accession au pouvoir. Sous-entendu : pas de place pour un coup d’État dans ce cadre légal.
La menace de poursuites judiciaires
Sadi met donc en garde les auteurs de ces « prédictions ubuesques » qui s’apparenteraient selon lui à des « appels à la déstabilisation ». Le gouvernement menace de les traduire en justice « conformément aux lois et règlements« .Une mise en garde qui ressemble fort à une volonté d’intimidation et de musellement contre toute analyse politique critique. Au Cameroun, la liberté d’expression est souvent mise à mal quand elle dérange le pouvoir en place.