De nouvelles tensions secouent l’Assemblée nationale du Cameroun. Les députés originaires des régions anglophones demandent le départ du directeur de cabinet du président de l’Assemblée, Cavaye Yeguié Djibril.
Des propos controversés
Tout est parti de propos tenus par Boukar Ibrahim le 28 août dernier. Ce proche de Cavaye Yeguié Djibril aurait déclaré: « Dis à notre Père, pendant plus de vingt ans tu as donné les gros postes de l’Assemblée aux gens d’ailleurs. Maintenant c’est le tour des enfants de Tokombéré… Nous avons arraché des mains d’un Anglophone de Mbengwi dans le Nord-Ouest le poste de Conseiller technique ».
Des sanctions réclamées
Des mots qui n’ont pas manqué de provoquer l’indignation du côté des parlementaires anglophones. « De tels propos communautaristes n’ont pas leur place dans une institution comme l’Assemblée nationale qui se doit d’être rassembleuse et inclusive », déplore un élu sous couvert d’anonymat.
Plusieurs députés demandent que des sanctions soient prises à l’encontre de Boukar Ibrahim, ainsi que le rétablissement des Anglophones dans les postes de direction qui leur revenaient. « Il est temps que l’esprit d’équilibre régional et linguistique qui a présidé à la création du Cameroun moderne soit respecté », martèle l’honorable Joshua Osih.
Une polémique de plus au sein d’une Assemblée nationale secouée depuis plusieurs mois par des accusations de clientélisme et de régionalisme. Le président Cavaye Yeguié Djibril est appelé à réagir rapidement pour apaiser les tensions.
