La découverte du corps mutilé d’une enfant à Yaoundé plonge le pays dans l’effroi. Enlevée il y a deux mois, la fillette de 9 ans a été retrouvée décapitée, victime présumée d’un tueur en série. L’insécurité galopante inquiète.
C’est un fait divers abominable qui vient ajouter à la psychose ambiante. Le crâne et le cadavre asséché d’une enfant de seulement 9 ans viennent d’être retrouvés à Yaoundé, près du quartier Nkoabang. La thèse du crime rituel est privilégiée.
Une enfant kidnappée depuis décembre
Le calvaire de la petite fille remonte au 5 décembre dernier. Ce jour-là, elle aurait été enlevée par des hommes non identifiés, avant de disparaître corps et bien. Malgré les recherches de ses proches, sa trace était demeurée introuvable pendant près de deux mois.
Jusqu’à la macabre découverte de ses restes mutilés et momifiés dans des broussailles à la périphérie de Yaoundé. De quoi plonger ses parents dans l’horreur et le désarroi le plus total.
Une piste rituelle privilégiée
Car le mode opératoire ne laisse que peu de doute sur le caractère rituel du crime. Entre le lieu de découverte du corps, sa position recroquevillée et l’absence de tête, tous les ingrédients d’un assassinat lié à des pratiques occultes semblent réunis.
Une thèse renforcée par la recrudescence ces derniers mois des enlèvements d’enfants à des fins rituelles selon. De quoi susciter l’effroi et une véritable psychose au sein de la population.
La fin du règne Biya pointée du doigt
Face à l’inaction des autorités et le sentiment d’insécurité grandissant, les langues commencent à se délier. Sur les réseaux sociaux, nombreux sont ceux à faire le lien entre la multiplication des actes criminels et ce qu’ils considèrent comme « la fin du régime Biya ».
Une thèse controversée, mais qui en dit long sur le climat délétère régnant au Cameroun en ce début 2024, sur fond de succession incertaine à la tête de l’État.
Quoi qu’il en soit, le calvaire de cette fillette de 9 ans risque de laisser des traces indélébiles dans les esprits. Et pose crûment la question de l’impunité dont bénéficient les prédateurs en tout genre dans le pays…