Dans une analyse percutante publiée sur 237online.com, Christopher Fon Achobang, militant pour la justice sociale, dresse un réquisitoire sévère contre les interventions militaires américaines à travers le monde. Des jungles du Vietnam aux montagnes d’Afghanistan, en passant par les déserts d’Irak, l’auteur démontre méthodiquement comment les États-Unis ont développé une inquiétante habitude de déstabiliser des pays entiers sans jamais atteindre leurs objectifs déclarés.
Du Vietnam à l’Afghanistan : un demi-siècle d’échecs stratégiques
« La guerre du Vietnam demeure l’un des exemples les plus marquants de l’échec militaire américain », rappelle l’analyste camerounais. Après plus d’une décennie de conflit, des millions de vies perdues et d’innombrables bombes larguées, les Américains se sont finalement retirés en 1973 sans avoir pu contenir la progression du communisme en Asie du Sud-Est. Ce pattern s’est dramatiquement répété en Afghanistan où, malgré vingt années de présence militaire, les talibans ont repris le pouvoir en quelques semaines après le départ des troupes américaines en 2021.
Cette séquence troublante se retrouve également en Somalie dans les années 1990 et en Libye depuis 2011. Dans les deux cas, les interventions américaines ont conduit à « un cycle de violence et de troubles » plutôt qu’à la stabilité recherchée, selon l’analyse détaillée par 237online.com. Le cas irakien est peut-être le plus emblématique : après le renversement de Saddam Hussein en 2003, le pays s’est enfoncé dans des violences sectaires et a vu l’émergence de Daech dans le vide laissé par les forces américaines.
L’Ukraine : prochain abandon programmé ?
Face à la guerre en Ukraine, Christopher Fon Achobang s’inquiète d’un possible nouveau désengagement américain. « Si l’histoire se répète, l’Amérique pourrait abandonner son allié, laissant l’Ukraine vulnérable à l’agression russe », avertit-il. Cette analyse trouve un écho particulier dans le contexte géopolitique actuel, alors que certains responsables politiques américains remettent en question l’aide massive apportée à Kiev.
L’essai conclut sur un appel à la réflexion, soulignant qu’une approche plus « réfléchie et nuancée » des interventions militaires est nécessaire pour briser ce cycle destructeur. Une leçon qui résonne particulièrement en Afrique, continent qui a souvent fait les frais des politiques interventionnistes des grandes puissances.
