Ankara ne s’attend à aucun compromis sur la question relative à l’entrée de la Suède et de la Finlande au sein de l’Otan. C’est ce qu’a déclaré jeudi Fahrettin Altun, le chef du département des relations publiques de l’administration présidentielle turque dans une interview au quotidien finlandais Helsingin Sanomat.
« La force, l’influence et le potentiel de la Turquie sont clairement visibles. Notre importance pour l’Otan est également évidente. Nous ne nous attendons pas à des compromis. Nous proposons des conditions fondamentales pour l’adhésion [de la Suède et de la Finlande] à l’Otan », a-t-il souligné.
Selon M. Altun, « les membres de l’Otan doivent collaborer en parfaite harmonie dans la lutte contre le terrorisme« . « Sinon, l’adhésion de la Finlande pourrait nuire à la fois à la sécurité de la Turquie et à l’identité institutionnelle de l’Otan« , a ajouté le responsable de l’administration de Recep Tayyip Erdogan.
Pour Fahrettin Altun, « le peuple turc ne prête plus attention aux déclarations, mais ne regarde que les actions. »
Pour rappel, le président turc a déclaré le 18 mai qu’Ankara ne soutiendrait pas l’admission de la Suède et de la Finlande dans l’Otan tant qu’elles n’auront pas déterminé leur attitude à l’égard des organisations terroristes, en particulier le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), que la Turquie considère comme telle. Il a fait une déclaration similaire le 16 mai, notant qu’il s’opposait à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan en raison du refus de ces pays d’extrader vers la Turquie des personnes impliquées dans les activités du PKK. Cependant, le 21 mai, Erdogan a ajouté que la Turquie soutiendrait l’entrée de la Suède et de la Finlande si Stockholm et Helsinki montraient clairement leur solidarité avec Ankara pour ses problèmes de sécurité.
