Jean Ernest Masséna Ngallè Bibehe : « Investissons davantage dans la Culture de la Paix pour éteindre le feu de la haine »

Le ministre des Transports réagit suite au message historique du Chef de l’Etat à la nation.

L’adresse du Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Paul Biya, à la Nation le 10 septembre dernier est arrivée à point nommé. Et, cela démontre une fois de plus, la sagesse qu’a le Chef de l’Etat de mettre le temps à profit pour trouver des solutions idoines à la crise sociopolitique que traverse notre pays depuis bientôt trois ans. Il ne s’agissait pas pour lui de se précipiter, mais de cerner tous les contours du problème afin d’y trouver la solution appropriée. Le dialogue annoncé pour mettre fin à ces souffrances que connaît notre pays, plus particulièrement, nos frères du Nord-ouest et du Sud-ouest nous donne l’espoir des lendemains meilleurs.

Les thématiques notamment l’intégration nationale, le vivre ensemble, l’unité nationale, relevées par le Chef de l’Etat lui-même, nous permettront d’examiner les voies et les moyens qui nous mèneront au bout du tunnel. Il ne s’agit pas seulement de répondre aux aspirations de nos frères anglophones mais aussi de consolider notre diversité culturelle. Nous sommes tous frères. Il est inacceptable que certaines velléités puissent porter atteinte à notre Unité tant protégée par le Chef de l’Etat. Nous sommes tous Camerounais. Nous faisons tous partie de la même famille: le Cameroun.

En cette époque où les replis sur soi menacent et où les amalgames nourrissent la stigmatisation de l’autre sur la base de son ethnie, de sa religion et de toutes autres considérations identitaires, le Cameroun a su rester le lieu de brassage de populations vivant dans l’harmonie et la cohésion sociale. Au-delà des dérapages de certains qui excellent dans l’apologie de la haine. Cela témoigne de ce qu’il existe dans notre pays, bien plus que nous le croyons parfois, une communion de valeurs au-delà des différences.

Il nous appartient donc d’apprendre au contact des autres et avec les autres. Ainsi, nous découvrirons que nous partageons les mêmes interrogations, les mêmes doutes, les mêmes espoirs, les mêmes rêves que nos voisins. Eux aussi sont soucieux du bien-être de leurs enfants, de la qualité de leur travail, du bon accueil de leurs malades. Apprenons également à nos enfants à porter ce regard-là sur le monde. Le bien-être et le bonheur, que nous recherchons tous, n’ont de valeur que s’ils sont réellement partagés.

Déjà, le Chef de l’Etat avait tendu la perche en instruisant l’arrêt des poursuites judiciaires pendantes devant les tribunaux contre 289 personnes arrêtés pour les délits commis dans le cadre de cette crise.

Ensuite, une Commission nationale de promotion du bilinguisme et du multiculturalisme avait été mise en place en 2017 sans oublier l’offre de paix adressée aux membres des groupes armés à déposer les armes tout en ayant la possibilité de se réintégrer dans la Société. Tous les Camerounais souffrent de cette crise et je reste optimiste quant à l’issue de ce dialogue national: Réconcilions nous et construisons ensemble notre cher et beau pays.

Le grand dialogue National doit être pour nous, Camerounais de l’intérieur et de la diaspora, une occasion de nous réconcilier avec nous-mêmes et de trouver des solutions appropriées pour sortir notre pays du tourbillon de l’insécurité afin que règne la paix. Et notre guide suprême, le Président de la République, Son Excellence Paul Biya, en mendiant la Paix, nous donne un exemple que nous devons tous suivre.

Pour éviter toutes formes d’exclusion, dans le cadre de l’éducation, le Président avait initié le recrutement des enseignants bilingues qui ont été déployés dans différents établissements d’enseignement secondaire des régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest. Un redéploiement qui a permis à tous les établissements de ces régions de combler un déficit criard. En outre, au sein du ministère des Transports, les journées du vivre ensemble sont organisées tous les ans pour resserrer les liens entre les employés de ce département ministériel et éviter toutes formes de stigmatisation. Les mêmes journées du vivre ensemble se célèbrent dans le département de la Sanaga maritime depuis trois ans et sont déclinées sur plusieurs aspects : l’éducation, la santé, la promotion culturelle, le sport, l’agriculture, etc.

A travers ce grand dialogue national, mettons notre savoir, nos avoirs, notre volonté au service de la Paix pour tous. Investissons davantage dans la Culture de la Paix pour éteindre le feu de la haine par l’élan altruiste de l’amour. La paix n’est pas qu’absence de guerre ou de conflit. La paix est, avant tout, un état d’être que chacun d’entre nous ressent au fond de soi, avec le désir de partage, s’unissant à l’ensemble de ses semblables, au-delà de sa couleur, de sa religion ou encore de sa nationalité.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *