Insécurité: Les agressions se multiplient et s’intensifient à Yaoundé

Agression dans la rue

A l’espace d’une semaine, au moins trois personnes ont trouvé la mort des suites d’agressions par les hors-la loi.

Dans le journal parlé du 13h mardi 8 octobre dernier, le poste national, la CRTV, a fait sien, le cas d’agression d’un jeune homme retrouvé mort non loin de la maison de la radio. « Nous-mêmes, on a constaté qu’il y avait des égratignures. Il a été brutalisé, on a coupé les organes, puis on l’a balancé en cours de route. Et maintenant, un véhicule a dû peut-être venir monter sur ce dernier, parce que le cerveau était complètement broyé », a expliqué au micro de notre confrère de la CRTV, Docteur Magne, médecin urgentiste en service à l’hôpital de district d’Elig-Essono.

Des mesures urgentes et efficaces doivent être prises pour sécuriser les habitants de la capitale camerounaise de ces hommes et femmes sans foi ni loi, qui tuent froidement des victimes sans défense. Et pour le cas de la passerelle entre les Brasseries et Mvolyé, « Cet endroit est très dangereux. Et ça a toujours été comme ça, tant qu’on laisse les herbes poussées. Il faut qu’on crée un autre poste de police du GSO à l’entrée de la passerelle comme on créé dans les petits carrefours. Chaque jour, il y a agression ici. Il y a certes, les éléments de la Semil qui sont là pour la sécurisation de la SCDP, mais dès qu’ils tournent le dos, les agressions recommencent », témoigne un agent de la sécurité.

Qui poursuit : « En une semaine, on a déjà enregistré plus de trois cas d’agressions mortelles. On a agressé et tué un militaire la semaine dernière à la Voirie municipale. Il a été poignardé au même endroit que Pierre Seme. Et ici, il y a eu une agression, la semaine surpassée. Et ce matin, on a agressé un homme et on a coupé son s*e*xe ».

Quant à un autre agent des forces de sécurité, « des mesures de sécurité doivent aussi s’intensifier, un peu comme on a fait à la gare voyageur. Les gens se plaignaient beaucoup des agressions ; puis, on a installé le GSO là bas. On peut envoyer quelques éléments de ce côté, les gens se sentiront soulagés. On enregistre quand même une montée des agressions ces derniers jours ».

L’on note qu’il y a aussi une augmentation des taxis à Yaoundé. Au cours d’un entretien entre les passagers d’un taxi, en fin du mois de septembre, un homme et une femme laissaient entendre que l’augmentation des taxis dans la capitale camerounaise serait due à la crise sécuritaire qui prévaut dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest depuis 2016. Certaines indiscrétions indiquent aussi que la récurrence des agressions à Yaoundé serait en partie due à cette crise.

Si « quand Yaoundé respire, le Cameroun vit », peut-on aussi dire que quand Yaoundé saigne, le Cameroun expire ? Les autorités compétentes sont donc interpellées.

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