La tension politique monte d’un cran après l’incendie survenu dans la nuit du 15 octobre 2025 à Dschang, dans l’Ouest du Cameroun. Le Comité central du RDPC dénonce un acte « ignoble » attribué à des vandales manipulés par l’opposition.
« Aucune frustration politique ne justifie une telle barbarie », a déclaré Jean Nkuété, secrétaire général du parti.
Alors que le pays attend encore les résultats définitifs de la présidentielle, cet incident jette une nouvelle ombre sur le climat post-électoral. Jusqu’où ira cette escalade ?
🔥 Une attaque ciblée contre la permanence du RDPC
Selon le communiqué officiel signé par Jean Nkuété, le feu s’est déclaré peu avant minuit dans les locaux du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) à Dschang, dans le département de la Menoua.
Des témoins évoquent un groupe de jeunes non identifiés ayant pris la fuite après avoir incendié le bâtiment.
Le Comité central parle d’un acte « délibéré et coordonné » visant à saper la paix sociale et à intimider les militants du parti présidentiel.
« Les auteurs de ces violences sont manipulés par certains acteurs politiques irresponsables », peut-on lire dans le communiqué.
La tension aurait aussi gagné le campus de l’Université de Dschang, où un début d’incendie a été signalé au domicile du recteur, rapidement maîtrisé par les secours.
🗣️ Le RDPC appelle au calme et met en garde contre les instigateurs
Dans sa sortie, Jean Nkuété exhorte les Camerounais à rejeter la haine et la manipulation.
« Le peuple camerounais reste attaché à la paix et à la discipline républicaine. Ceux qui croient pouvoir semer le chaos ne triompheront pas. »
Le Comité central appelle également les autorités compétentes à identifier les commanditaires de cet incendie et à traduire les coupables devant la justice.
Le parti réaffirme sa confiance en l’État de droit, tout en félicitant les forces de défense et de sécurité pour leur réactivité.
Cette condamnation intervient alors que le Conseil constitutionnel poursuit l’examen des recours électoraux.
Une coïncidence que plusieurs observateurs jugent « explosive », tant le climat politique reste tendu dans les régions de l’Ouest.
⚖️ Une mise en garde claire à l’opposition
Le Comité central du RDPC estime que certains leaders politiques « jouent avec le feu ».
Sans les nommer, le communiqué vise les candidats qui ont tenu des discours incendiaires sur les réseaux sociaux, accusés d’avoir contribué à alimenter un climat de défiance.
« Les tentatives d’intimidation ne détourneront pas le RDPC de son attachement à la légalité républicaine », rappelle le texte.
Le parti au pouvoir réaffirme qu’il dispose des procès-verbaux originaux de tous les bureaux de vote et attend sereinement la proclamation officielle des résultats.
Entre enquêtes policières, accusations croisées et rumeurs d’embrasement politique, le Cameroun vit une période sensible.
L’appel au calme lancé par le Comité central du RDPC sera-t-il entendu ?
La réponse viendra dans les prochains jours, au moment où le pays s’apprête à tourner la page d’une élection sous haute tension.




