Cameroun – Bello Bouba refuse la victoire d’Issa Tchiroma : la guerre des fake news électorales

Bello Bouba refuse la victoire d’Issa Tchiroma – guerre des fake news électorales au Cameroun

Alors que le Conseil constitutionnel n’a pas encore rendu son verdict sur la présidentielle du 12 octobre 2025, de faux communiqués inondent les réseaux sociaux, attribuant la victoire à Issa Tchiroma Bakary.
Mais le camp Bello Bouba Maïgari (UNDP) dément catégoriquement toute reconnaissance de ce résultat.
« Nous ne cautionnons aucune imposture », martèle un cadre du parti.
Entre démentis, intox et confusion politique, le Cameroun vit une drôle de veille électorale. Jusqu’où ira cette guerre numérique ?

💻 Une avalanche de faux communiqués électoraux

Les heures qui suivent le scrutin présidentiel ont vu émerger une vague de fake news.
Des documents aux couleurs du FSNC et du PCRN se multiplient sur WhatsApp et Facebook, annonçant de prétendues “victoires écrasantes” du candidat Issa Tchiroma Bakary.
Certains messages vont jusqu’à citer des chiffres invérifiables et des félicitations imaginaires venant d’autres partis.

Le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), mené par Cabral Libii, a rapidement réagi.

« Ce sont des manipulations numériques pour troubler la paix publique », dénonce son directeur de campagne, Mahmoud Moktar.
Il appelle les militants à “faire preuve de patience et de maturité démocratique” le temps que le Conseil constitutionnel finalise ses délibérations.

⚠️ L’UNDP dénonce une fausse alliance avec le FSNC

L’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP) de Bello Bouba Maïgari a elle aussi été victime d’une fausse communication.
Un document circulant en ligne affirmait que le parti “salut la victoire du FSNC et se joint à la coalition gouvernementale”.
Faux et archifaux, selon un communiqué officiel signé de Pierre Flambeau Ngayap, le porte-parole du parti.

« L’UNDP n’a publié aucun communiqué de ce type. Les seuls résultats valables sont ceux issus des commissions de supervision électorale », précise-t-il dans une mise au point ferme.
Le parti a même dénoncé la tentative de “fabriquer une alliance imaginaire pour légitimer un résultat non encore proclamé”.

🕵️ Les fake news, nouvelle arme politique au Cameroun

Les fake news électorales se sont imposées comme un outil d’influence dans le paysage politique camerounais.
Selon des observateurs, elles visent à créer une perception anticipée de victoire ou de défaite avant toute décision légale.
Un expert en communication politique à Douala résume :

« Ces manœuvres cherchent à orienter l’opinion publique avant le verdict officiel. C’est une guerre psychologique à ciel ouvert. »

Le FSNC, dans un communiqué signé le 16 octobre, a d’ailleurs promis d’engager des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces “fausses informations malveillantes”.

Entre rumeurs numériques, démentis officiels et climat d’attente politique, le Cameroun retient son souffle.
Les yeux restent rivés sur le Conseil constitutionnel, ultime arbitre d’un scrutin déjà miné par la désinformation.
Reste une question simple, mais brûlante : qui dira enfin la vérité au peuple camerounais ?

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