Impact environnemental : La pollution de l’air aurait des effets négatifs sur la réussite scolaire

Un air pollué, déjà mauvais pour la santé, le serait également pour la réussite scolaire.

Plusieurs travaux de recherche se sont focalisés sur les environnements dans lesquels les étudiants évoluent. La réussite scolaire est influencée par différents facteurs comme le milieu familial, la qualité du professeur ou encore l’épanouissement de l’élève. Aujourd’hui, des études mettent le doigt sur un autre aspect : la pollution de l’air. The Hechinger Report, site d’informations américain spécialiste des questions d’éducation, met en lumière plusieurs études sur le lien entre qualité de l’air et apprentissage.

Ainsi, selon une étude parue dans l’American Economic Journal en 2016, un taux de pollution élevé réduirait le taux de réussite des élèves. Les résultats scolaires d’un même groupe d’élèves israéliens ont été comparés à deux dates différentes, dans deux environnements distincts. Ils ont obtenu de meilleures notes avec un air plus pur. Plus récemment, en 2019, un travail réalisé par des étudiants universitaires londoniens, menée auprès de 2 418 étudiants de la capitale britannique, va elle-aussi dans ce sens. Elle démontre qu’une exposition aux polluants de l’air est associée à de mauvais résultats aux examens. Les conclusions de ces deux études révèlent aussi que les garçons et les étudiants à faibles revenus sont les plus touchés.

À la pollution de l’air qui ne fait pas bon ménage avec les performances académiques, il faut ajouter le trafic routier et la chaleur qui sont des paramètres défavorables. L’emplacement géographique des écoles jouerait aussi sur les bons et mauvais résultats. Aux États-Unis, les écoles situées près d’une autoroute connaissent des résultats plus faibles que les autres lors des examens, selon une étude menée. Concernant la chaleur, une équipe de chercheurs a examiné dix millions d’élèves à travers les États-Unis et a constaté qu’ils avaient des scores inférieurs s’ils avaient connu des jours d’école plus chauds. « Dans les districts scolaires sans climatisation, une augmentation de 1° Fahrenheit de la température moyenne de l’année scolaire est associée à une baisse de 1 % de l’apprentissage », rapporte l’étude parue dans l’American Economic Journal. L’air climatisé, qui contribue au réchauffement de la planète, ne semble pas être la solution. Un cercle vicieux qui ne joue pas en faveur des étudiants.

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