Fête Nationale du Cameroun : le discours poignant de Cabral Libii à la nation

Cabral Libii

Leader du PCRN (Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale), l’honorable Cabral Libii Li Ngue, s’est adressé au camerounais à la veille de la fête nationale du Cameroun commémorée tous les 20 Mai.

Dès l’entame de ses propos il a tenu à fustiger la décision d’annuler les festivités de cette fête, notamment en raison de la crise sanitaire. À ses yeux cette décision est contestable, eu égard à la nouvelle stratégie édictée par le gouvernement, qui privilégie la responsabilité individuel et collective, au détriment du confinement partiel. Il a également adressé ses condoléances les plus attristées aux « familles de plus en plus nombreux endeuillées » par la pandémie, et souhaiter bon rétablissement à ceux qui sont infectés.

Mais pour lui, la menace de la pandémie ne devrait pas nous faire perdre de vue la crise du vivre ensemble qui est malheureusement une triste réalité. L’unité et l’intégrité du Cameroun est en péril, et il faut la sauver. « La « greffe » référendaire du 20 mai 1972, après 45 ans de vie séparée de 1916-1961 et 11 années de cohabitation de 1961-1972, n’y est visiblement pas parvenue. Nous devons aujourd’hui avoir le courage de rouvrir le débat au sujet de la date de célébration de notre fête nationale. » Dans le fond, l’honorable convoque l’histoire du Cameroun dont il a manifestement la maitrise, pour conclure que « le 20 Mai 1972 déjà frappé de caducité historique depuis le 4 février 1984, date de passage à la République du Cameroun, est de plus, sérieusement mis à défaut par la crise anglophone », de facto, ‘’le 20 Mai’’ n’a plus sa raison d’être. Il est clair et péremptoire par rapport à la commémoration de la fête nationale, elle devrait être célébrée soit le 1er janvier 1960, jour de la proclamation de l’indépendance, soit le 13 mars 1959, jour d’abrogation de l’accord de tutelle par l’ONU. On aurait pu également choisir la célébration de l’unité fédérale, qui commémorerait l’ouverture de la toute première Assemblée Fédérale le 14 mai 1962.

Le jeune leader était aussi préoccupé par l’explosion démographique ainsi que de nombreux maux qui minent la société camerounaise et auxquels le gouvernement actuel est incapable d’y trouver des solutions. Mais il demande à ses concitoyens de tenir bon car « Le Cameroun qui protège et qui libère les énergies arrive à grands pas ».

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