Facturation des conteneurs vides au PAD : l’Union des Consignataires et Armateurs du Cameroun récuse cette pratique illicite

conteneur vides Port Autonome de Douala

Ces derniers temps il y a un bordel indescriptible qui s’installe crescendo au Port Autonome de Douala.

Et si rien n’est fait, ce sera la « « poule aux œufs d’or » qui sera sacrifiée à l’autel des intérêts égocentriques des uns et des autres. Voyez-vous, les opérateurs économiques, créateurs de richesses, ne peuvent pas tout le temps être à la merci des fonctionnaires qui, à la faveur d’un simple décret sont devenus des prédateurs pour leurs congénères.

En ce moment même, les membres de l’Union des Consignataires et Armateurs du Cameroun souffre le martyr au Port Autonome de Douala, du fait qu’en dehors de multiples tracasseries administratives et financières dont ils sont assujettis au quotidien, ils sont obligés de payer indûment un supplément des taxes pour des conteneurs vides, qui de surcroît n’entre dans aucun cahier de charge. Toutes choses qui augmentent le coût de passage des marchandises au Port de Douala avec un effet néfaste sur l’attractivité et la compétitivité de celui-ci.

Il est important de signaler que les Consignataires et Armateurs sont quasiment asphyxiés par de nouvelles taxes qui ont été introduites dans ce secteur depuis le premier janvier 2021. Notamment la redevance sécurité qui est de 2000 FCFA pour les 20 Pieds et 3000 FCFA pour les 40 pieds ; la taxe sur l’encombrement qui s’élève respectivement à 188 375 FCFA, et de 316 749 FCFA pour les deux types de conteneurs. C’est en effet la facturation des conteneurs vides, la dernière en date, qui est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

Le désarroi des membres de l’UCAM, est d’autant plus vécu au sein de la corporation, qu’on peut le déceler à travers cet extrait d’une correspondance du 5 novembre 2020 adressée au Directeur Général du PAD : « Étant dans l’incapacité de faire face à ce nouveau coût, les Armateurs seront simplement dans l’obligation d’éviter d’en débarquer, ce qui aura un impact direct sur la disponibilité des conteneurs vides pour les exports. »

La Vice-Présidente de l’UCAM, finit sa plaidoirie en faisant savoir au DG du PAD, que face à cette situation très préjudiciable, il est prié de bien vouloir surseoir la facturation des conteneurs vides au Port de Douala-Bonabéri. Les conteneurs vides, faut-il le signaler, ne sont pas des marchandises mais plutôt des emballages devant servir au conditionnement des marchandises. Dès lors, sa facturation apparaît clairement comme un coût en sus. Car la charge financière qu’elle représente ne pourra pas se répercutée et sera donc entièrement supportée par les consignataires et armateurs. C’est là où le bât blesse !

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