Exécution du Bip 2019 dans le Nord: Des contre-performances enregistrées au premier semestre

De nombreuses difficultés et insuffisances ont entravé l’exécution physico-financière du Budget d’Investissement public dans la région du Nord au cours des six premiers mois de l’année.

La région du Nord, au terme de ce premier semestre 2019, notamment au 30 juin 2019, s’est illustrée par une contre-performance, matérialisée par une baisse du taux d’exécution physique du Budget d’Investissement public (Bip) à elle alloué au titre dudit exercice. La région a en effet enregistré un taux d’exécution physique des projets de 17,87%, contre 26,56% au cours de la même période en 2018; soit une baisse considérable de 9 points par rapport à l’année 2018.

Ces révélations sont du président du comité régional de Suivi participatif de l’exécution physico-financière du Bip du Nord, le sénateur Bebnonné Payounni. Révélations faites le 26 juillet dernier à la faveur de la tenue de la deuxième session de ce comité pour l’année budgétaire en cours. C’était en présence, entre autres, du chef de la Division des Affaires économiques et sociales auprès du gouverneur du Nord, Boukar, représentant le gouverneur.

Comme le fera savoir, à l’occasion, le président dudit comité, «la région du Nord bénéficie, pour cette année 2019, d’environ 8,7 milliards de francs Cfa en Autorisations d’Engagement (AE) et de plus de 8,3 milliards de FCfa en Crédit de Paiement (CP) pour l’exécution des 600 projets à elle attribués pour la gestion des services déconcentrés de la région.

Pour le président du comité région de Suivi participatif, «les faibles taux enregistrés tant au niveau de l’exécution physique que financière des projets s’expliquent par certaines difficultés rencontrées, dont, entre autres, le retard observé dans l’exécution des projets pluriannuels des années 2017 et 2018; le retard dans la mise en place des commissions de passations des marchés publics avec pour corollaire, la non-contractualisation des projets aux temps opportuns; la défaillance financière de certaines entreprises adjudicataires et la difficulté d’exécution de certains projets du fait du non-paiement des prestations réalisées par les entreprises adjudicataires».

Fort de la contreperformance ainsi enregistrée, des recommandations forts- pertinentes ont été faites au terme de cette assise aux fins d’accélérer l’exécution des projets et partant, d’améliorer de manière optimale le taux d’exécution du Bip 2019 en le portant à au moins 90% au terme de l’année.

Il a été, à cet effet, recommandé, entre autres, aux commissions départementales et régionale de veiller à inscrire les critères de défaillances dans les Demandes d’Appels d’Offres (DAO); à l’Agence de Régulation des Marchés publics (ARMP) d’actualiser trimestriellement la liste des entreprises défaillantes et aux maîtres d’ouvrages délégués de s’impliquer effectivement dans l’exécution et le suivi de l’exécution des projets par les entreprises adjudicataires et de sanctionner celles d’entre-elles qui s’avèrent défaillantes.

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