Elles ont explorées le 20 janvier dernier à Yaoundé, au cours d’un atelier d’évaluation du niveau de mise en œuvre des programmes 2018 et 2019 d’entretien des routes communales sous financement du Fonds Routier, en présence de nombreux magistrats municipaux.
Elles étaient déjà depuis plusieurs années grâce au transfert effectif des compétences par le ministère des Travaux publics, les premières concernées par l’entretien des routes communales. Les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) le seront davantage avec le nouveau qui vient d’être adopté. Pour le sera, elles se doivent d’être mieux outillées pour relever le défi de l’optimisation du niveau d’entretien de ces routes généralement situées en zone rurale. Mais il fallait d’abord faire un état des lieux de la situation présente. C’est le sens à donner à l’atelier d’évaluation du niveau de mise en œuvre des programmes 2018 et 2019 d’entretien des routes communales sous financement du Fonds Routier, présidé par le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, en présence de nombreux magistrats municipaux. Ce, afin d’édifier les maires sur les nouvelles responsabilités qui leur incombent d’une part ; et d’autre part, d’aboutir conjointement avec eux, au choix final des routes communales à prendre en compte dans le programme 2020. Des interventions de certains magistraux, il est ressorti que certains goulots d’étranglement minent encore la bonne marche de ce secteur. C’est notamment le cas de l’ignorance des procédures de passation des marchés, le déficit de personnel pour assurer la maîtrise d’ouvrage, la rareté des engins dans les communes, la crise socio-politique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, etc.
Néanmoins, pour l’exercice 2018, quelques 19 Communes ont été retenues pour la passation des marchés d’entretien des routes communales, dans le cadre de l’intercommunalité, qui prenait effectivement en compte 68 communes sur un linéaire de 1771,20 km pour un montant de 7,89 milliards FCFA représentant environ 13,5% de la dotation annuelle du Fonds Routier pour cet exercice. Conscient de la densité du réseau communal, des plaidoyers ont été engagés et abouti à un relèvement du plafond des interventions sur ledit réseau, long d’environ 100 000 km, et sur lequel est enregistré le plus grand nombre de besoins ; passant ainsi de 8,1 milliards FCFA à 15 milliards. Pour le programme 2019, les ouvrages ont été privilégiés dans l’optique de la pérennisation des interventions. Pour cette campagne, 86 communes à travers les 10 régions ont été retenues sur la base de l’exploitation des Plans Communaux de Développement (PCD). Le linéaire total des routes communales à entretenir pour cette phase étant de 1 519,06 km pour un montant de 9,6 milliards de FCFA. Quant aux ouvrages d’art, leur linéaire était d’environ de 1 036,60 ml au montant de 5,4 milliards FCFA.
Egalement, en application des directives issues de la session du 21 novembre 2017, du Conseil national de la décentralisation, le ministre des Travaux publics a procédé au transfert des compétences en matière de cantonnage routier aux Communes. Ce transfert a représenté pour l’année 2018, une allocation globale de 2,80 milliards FCFA, affectée à 135 communes traversées par les routes bitumées, pour un linéaire de 4 039,69 km.