Coronavirus: La toile propose des traitements de plus en plus curieux

Potion coronavirus

Ail, aloe-vera, gingembre, citron… voire bain de chaleur.

Tout serait bon à croire les internautes qui face au « mutisme » de la science se ruent sur la pharmacopée traditionnelle enfin de trouver une alternative médicale au Coronavirus.

« Bonsoir tout le monde, comme je le disais sur Facebook, je crois que j’ai trouvé le traitement contre le coronavirus. Il est normal que certains ne me prennent pas au sérieux, pourtant c’est vrai ». Introduction d’un internaute qui partage « pour le bien de l’humanité » sa recette miracle pour guérir les patients diagnostiqués positifs au Coronavirus. Pour davantage convaincre les plus sceptiques quant aux résultats de sa trouvaille, l’homme situe sur le contexte. « Il y a de cela 10 jours, j’ai un ami français qui s’est fait contrôler positif. Le gars s’est rendu à l’hôpital où il a fait deux jours sans suite favorable. On ne lui donnait que des anti inflammatoires ». En raison de la jeunesse du patient -36 ans- et au regard des cas plus urgents des personnes âgées, les médecins le renvoient en confinement à son domicile où il devra attendre la suite tout en continuant de prendre les antiinflammatoires. « J’avais tellement mal que je me suis dit que les gens ne vont pas y passer pour une simple grippe. Quand on était au pays, moi quand j’avais le palu ou la grippe, je prenais l’aloe-vera que je lavais, je découpais, je trempais dans l’eau et je buvais ».

C’est ce traitement qu’il propose à son ami qui après l’avoir ingurgité pendant 6 jours, est guéri, raconte-t-il. Avant de proposer la recette dans son entièreté et la posologie à suivre pour un traitement aussi bien à titre préventif et curatif. Une autre recette miracle comporte comme ingrédient, du miel, du gingembre, du citron et du sel gemme (Kamouan). Pour celui-ci, il existe une alternative au miel. Pour ceux qui ne supportent pas ce produit de la ruche, le « traitant » dans une lettre à sa fille conseille de le remplacer par du jus d’orange ou des Fenouilles. Le mélange sera pris par petite quantité (deux cuillères) par toute la famille « pour briser la grippe dans les minutes qui suivent ». Pour celui dont l’ami diagnostiqué en Afrique du Sud à qui la médecine conventionnelle n’a donné rien de concret excepté du Paracétamol, un autre propose une astuce de grand-mère, genre : on se couvre avec l’eau chaude bouillie à laquelle on a ajouté des plantes de toutes sortes, pour en faire une inhalation. « Il l’a fait pendant deux jours et il est nickel et ne présente plus aucune trace du virus parce que le virus ne supporte pas la chaleur… », rapporte cet internaute.

Ça se dispute au sein de la médecine moderne

Une information battue en brèche par un autre post qui indique que : « le virus ne meurt pas à 27°, je ne sais d’où ça sort. D’ailleurs il fait 45° à Dubaï, mais ils ont bien corona là-bas. Ce n’est pas le fait de chauffer sa chambre à 30° qui peut dépasser un français. Je ne sais pas où les camers ont puisé cette info, mais il faut 61° pour qu’il soit tué », explique un gynécologue qui supplie pratiquement de « restez chez vous !!! Parce que c’est grave ! vraiment très grave ». Les recommandations concernent aussi le test de dépistage. Surtout la maladie a un temps d’incubation assez long pendant lequel on est déjà contagieux. Ici, il conseillé de : « Chaque matin, prendre une inspiration profonde et de la bloquer pendant 10 secondes. Si cela ne provoque pas de la toux ou ne vous fatigue pas, alors vous allez bien. Buvez un verre d’eau toutes les 15mn. Cela chasse le virus de la bouche vers l’estomac où il est détruit par l’acide gastrique ». Du côté de la médecine conventionnelle, face à la pandémie de Covid-19, la communauté scientifique n’a rien de concret. Didier Raoult, infectiologue à l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) propose la Chloroquine, un antipaludéen dont les effets sur les patients seraient spectaculaires. Mais certains de ces confrères émettent sur le sujet, des réserves méthodologiques. Le temps qu’ils s’entendent, il vaudrait mieux pour tous de respecter les consignes de prévention édictées par les autorités sur la question.

Nadège Christelle BOWA

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