Coronavirus: Des pros-ti-tuées « malades » en divagation à Yaoundé

Prostitution

Des personnes suspectes tenues en confinement dans les hôtels Xaviera et Safari dans la capitale, ont bafoué les prescriptions du gouvernement en invitant les filles de nuit dans leur chambre avec lesquelles ils se sont livrés à des parties de jambe en l’air.

C’est tout simplement catastrophique. Une irresponsabilité légendaire. Une mesquinerie extraordinaire. Une méchanceté à nulle autre pareille. Savoir qu’on est potentiellement porteur d’un virus et dont vecteur d’une pandémie qui a réussi à mettre à genou tous les pays du monde y compris les grandes puissances et chercher à contaminer des personnes saines, il faut seulement être un luciférien ou une personne dont le corps est hanté par un esprit démoniaque et nuisible. Et bizarrement comme par malchance, certains citoyens camerounais partis de l’étranger pour le « berceau de nos ancêtres », ont décidé de mettre intentionnellement en avant l’assouvissement de leur désir sexuel au péril de la santé d’une frange de la population camerounaise. Ils ont tout simplement pris sur eux, de menacer gravement et ce, de façon irrémédiable la santé publique et donc, celle de nombreux concitoyens si ce n’est pour tous ceux et celles qui résident au pays de feu Manu Dibango actuellement.

Très remonté par ce comportement puéril et ubuesque, Jean Claude Tsila, le préfet du Mfoundi n’a pas gardé sa langue dans ses poches et est sorti de ses gonds pour tirer à boulet rouge sur ces citoyens véreux et même « antipatriotes » car il faut être un apatrié pour poser ce genre d’actes. « Il y a des personnes mises en quarantaine dans les hôtels à Yaoundé, qui se sont permis de recevoir les prostituées », a-t-il dénoncé. Ces compatriotes du vol d’Air France arrivé au Cameroun le 17 mars 2020, confinés dans les hôtels Xaviera à Ekoumdoum et Safari du côté de Nsam et testés positifs au Covid-19 pour la plupart d’entre eux, ont entrepris de se livrer à des parties de jambes en l’air avec les belles-de-nuit. En rétorsion et pour définitivement mettre fin à leur dessein macabre, Jean Claude Tsila a procedé à l’arrestation et au confinement d’une cinquantaine d’entre elles. Bien plus, d’après des informations de source sûre, des instructions fermes ont été données au commissaire central de Yaoundé, afin que toutes les prostituées qui font le tapin à l’hôtel de ville soient systématiquement arrêtées.

Chasse aux sorcières

Toutes choses qui prouvent bien que plusieurs prostituées (probablement porteuses de coronavirus) sont en ce moment même en divagation dans la ville de Yaoundé et vont consciemment ou inconsciemment distribuer la maladie à leurs clients, amis, membres de la famille, etc. Et c’est ainsi que dans les prochains jours, le nombre de cas de covid-19 qui est déjà de 113 à l’heure actuelle selon les chiffres du ministre de la Santé publique, pourra doubler voire tripler. Même si l’on fustige le comportement maléfique de ces personnes confinées, il faut tout de même s’indigner de la légèreté avec laquelle ces dernières ont été sécurisées. Car en principe, si elles étaient vraiment gardées, elles n’auraient jamais eu de relation avec l’extérieur. On se pose dès lors la question de savoir quel est le rôle de la police et de la gendarmerie dans ce pays? Elles qui ont pourtant en principe, la charge de garantir la sécurité des biens et des personnes sur l’étendue du territoire national. Normalement seule leur présence dans ces deux hôtels devait limiter et pourquoi pas empêcher les dégâts.

Mais si des éléments de ces deux corps étaient là et qu’ils ont délibérément décidés d’aider les « malades » à atteindre leur sale besogne, ils doivent tout simplement être radiés parce qu’ayant mis en avant leurs intérêts individualistes et égoïstes au détriment de l’intérêt général tout en bafouant les règles d’éthique et de déontologie qui meublent leurs corps de métier. Et maintenant que le fait est fait, la police se lance à une véritable chasse aux sorcières qui pouvaient pourtant être évitée. En outre, faut-il seulement se limiter aux prostituées qui exposent leurs fonds de commerce à l’hôtel de ville la nuit alors que l’on sait qu’elles sont également nombreuses dans les coins comme Ekounou, Mvog-Mbi, Ngousso et Melen? De toutes les façons, il faut absolument que les prostituées qui sont allées vendre leurs marchandises aux personnes confinées à l’hôtel Xaviera et au Safari hôtel ces derniers jours, prennent conscience du danger qu’elles courent et leur entourage, en ayant un comportement responsable et salutaire en composant le 1510 pour leur mise en quarantaine immédiate et par ricochet, leur prise en charge médicale qui se fera sans doute, promptement.

Rostand TCHAMI

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