La polémique autour de la construction de la résidence du président du Conseil économique et social du Cameroun, Ayang Luc, rebondit. Malgré la controverse suscitée en juin dernier par la sollicitation d’un budget de 2 milliards FCFA pour ce projet, la société Générale de Construction SARL vient de remporter le marché pour un montant final de 1,7 milliard.
Une institution sans bilan concret
Cette nouvelle a de quoi ulcérer les Camerounais, dans un contexte de crises multiformes. Le Conseil économique et social, dont la dernière session remonte à 1986, est en effet méconnu de la population et son action semble déconnectée des problèmes criants du pays.
Pourtant, cet organisme théoriquement chargé de garantir une économie saine et la paix sociale a englouti des sommes faramineuses, comme les 44 milliards dépensés pour son siège à Yaoundé.
Des privilèges exorbitants
A la tête du Conseil depuis 40 ans, Ayang Luc bénéficie de privilèges exorbitants, bien loin des difficultés vécues par les citoyens camerounais. Outre les centaines de véhicules de fonction et une première tranche coûteuse pour sa résidence, il vient également de commander une nouvelle voiture à 120 millions FCFA.
La grogne citoyenne passe inaperçue
En attribuant le marché de construction à 1,7 milliard, les autorités montrent leur indifférence face à la grogne populaire. Le message semble clair: les critiques de l’opinion publique ne pèsent pas lourd face aux intérêts d’une élite déconnectée des réalités nationales.
Reste à savoir si les Camerounais accepteront encore longtemps de tels privilèges, quand le pays s’enfoncent dans des crises majeures. La construction de la résidence d’Ayang Luc apparaît comme un symbole d’un système à bout de souffle.
Par Ghislain MAYI, 237online.com
