Commerce : La ruée vers les vivres frais

vivres frais

Habituellement vendu entre 7000 et 8500F, le cageot de tomates coûte aujourd’hui entre 2500 et 3000F. Piment, carotte, haricot-vert et poivron ne sont pas en reste au marché de Mfoundi, à Yaoundé.

Il est 10 heures ce mercredi 6 octobre 2021 au lieu dénommé Marché du Mfoundi. L’espace marchand fourmille de monde. Entre brouettes et véhicules surchargées de vivres frais, commerçants et clients se disputent le passage. On se bouscule pour avancer. La seule précaution importante aux yeux de toutes ces personnes qui pullulent dans le marché est de surveiller son portefeuille. C’est dans cette chaude atmosphère que Christelle, cadre contractuel d’administration, essaye de se frayer un chemin pour se procurer ce dont elle a besoin et à moindre coût. « Le marché est bondé, pourtant je ne suis là que pour acheter mon cageot de tomates qui s’intègre dans le repas du jour. Comme c’est la saison, il faut en profiter », dit-elle.

L’occasion est parfois indiquée pour certains pour acquérir quelques tas de carottes de 200 à 500F, de piment de 100 à 500F, de poivron de 100F, 200F et 500F, et du haricot-vert à 500F. C’est aussi l’occasion d’acheter des fruits notamment des pastèques et des ananas, particulièrement visibles, dès l’entrée du marché du côté situé en face de la Camair. Chaque client du marché s’approvisionne selon ses goûts et l’épaisseur de son portefeuille. A ce rendez-vous des échanges, les jeunes porteurs sont particulièrement sollicités. On les aperçoit ainsi régulièrement poussant leurs porte-tout bourrés de vivres et accompagnant les personnes qui sollicitent leurs services. Les jeunes porteurs ne boudent d’ailleurs pas leur plaisir. « Asso ! Asso ! Asso ! Venez me tromper », crient-ils.

30 à 40.000 Fcfa de recettes par jour

A l’intérieur du marché, les vendeuses de vivres sont enthousiastes ce 6 octobre 2021 comme tous les autres jours, au même titre que les jeunes porteurs. Car pour elles aussi, la journée d’aujourd’hui se présente comme la journée par excellence pour faire de bonnes affaires. Pour ces vendeuses aussi, c’est l’occasion de faire des comptes. Certaines s’en sortent avec 30.000 voire 40.000 francs. « Ces temps-ci, vous allez trouver beaucoup de tomates dans le marché. Moi j’en profite pour liquider ça vite comme j’en ai beaucoup, il ne faut pas que ça pourrisse », indique Edwige, bayam-sellam. Pour cette dernière, c’est le moment de bonder les paniers des ménagères avec ses tomates provenant de l’ouest et se constituer une épargne dans l’une des structures de microfinance ayant élu domicile au Marché du Mfoundi. Ou alors pour contribuer aux tontines du week-end. Les « attaquants » du trottoir ne sont pas en reste. Victor Mfouapon, l’un d’entre eux s’arrange toujours à avoir une place privilégiée auprès de la route pour faciliter l’achat de son produit. « Ce n’est pas facile de marcher continuellement sous le soleil. Lorsque je ressens la fatigue, je viens ici à l’entrée du marché. Ça me permet de continuer à être visible et à vendre mes poivrons ».

Roseline Ewombe (Stagiaire), 237online.com

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