La force africaine de la Misca perd ainsi 850 soldats, qui étaient jusqu’à lors déployés dans le nord de la RCA.
Le Général Martin Tumenta Chomu, commandant de la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique (Misca), a déclaré que l’intégralité du contingent tchadien incorporé à la force avait quitté la République Centrafricaine en milieu de semaine.[pagebreak] Ce départ intégral des troupes tchadiennes de la RCA a également été confirmé par le chef de leur contingent : « le dernier soldat a traversé la frontière le 13 avril à 20 heures », affirme le chef du contingent tchadien auprès de la MISCA, le colonel Souleyman Adam.
Le retrait des troupes tchadiennes de la RCA avait été décidé le 3 avril denier lors du sommet UE-Afrique à Bruxelles par le président Idriss Déby Itno en réaction aux accusations de l’ONU contre les soldats tchadiens, soupçonnés d’avoir tiré sur des civils à Bangui. « Malgré les sacrifices consentis, le Tchad et les Tchadiens font l’objet d’une campagne gratuite et malveillante tendant à leur faire porter la responsabilité de tous les maux dont souffre la RCA », pouvait-on lire dans un communiqué du ministère tchadien des Affaires étrangères, distribué aux journalistes présents au sommet UE-Afrique à Bruxelles. « Face à ces accusations répétées, le Tchad, après avoir informé la présidente de la transition centrafricaine, la président de la Commission de l’Union Africaine et le secrétaire général des Nations Unies décide du retrait du contingent tchadien de la Misca. Les modalités pratiques de ce retrait seront arrêtées de commun accord entre le Tchad et l’Union africaine », avait dit le communiqué.
Une cérémonie officielle a été organisé mercredi dernier, à Sarh, dans le sud du pays, par le Premier ministre Pahmi Deubet Kalzeubé pour recevoir les troupes tchadiennes qui venaient de regagner leur pays. Lors de cette cérémonie, le Premier ministre a notamment demandé aux forces françaises de l’opération Sangaris et à la Misca d’assurer la sécurité des tchadiens restés en Centrafrique.
