Campagne cacaoyère 2020/2021 : Lancement ce jour sous fond de coronavirus et de la mévente

Usine Cacao

Ce 11 septembre, l’esplanade de l’hôtel de ville de Yaoundé servira de cadre au lancement de la campagne cacaoyère pour l’exercice 2020/2021.

La particularité de cette édition est qu’elle s’ouvre dans un contexte où le Cameroun à l’instar de la communauté internationale subit les affres de la pandémie à coronavirus, dont l’impact économique n’est plus à démontrer.

C’est pourquoi il va sans dire que les autorités camerounaises en charge de de la gestion de cette culture de rente, ne manqueront pas de booster le moral des cacaoculteurs, et leur prodiguer quelques conseils pour améliorer la qualité de la production, ce d’autant plus que la fève camerounaise comparé à celle de la Côte-Ivoire ou du Ghana, n’est pas logé à la bonne enseigne.

Même si le prix du cacao camerounais a connu une légère hausse de 25 franc CFA ce mois, il n’en reste pas moins qu’il est acheté à 280 FCFA moins cher que celui du Ghana, et 150 FCFA moins cher que celui de Côte d’Ivoire. Reconnu pour sa couleur rouge brique unique au monde, ainsi que son goût assez particulier, dû notamment à la spécificité agro écologique du terreau sur lequel il est produit, le cacao camerounais, qui revendique un meilleur drainage et une meilleure teneur en beurre, ne fait pas bonne recette sur le marché international.

Selon le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC), cette situation de la fève camerounaise sur le marché international est consécutive à la qualité questionnable du produit mis sur le marché. Avec pour conséquence directe une décote moyenne de 100 FCFA par kilogramme, au moment où des primes sont plutôt offertes lors des achats des fèves ghanéennes et ivoiriennes.

« L’origine Cameroun sur le marché international subit une décote moyenne de 100 FCFA par kilogramme, alors que dans le même temps, le Ghana est à 180 FCFA et la Côte d’Ivoire à 50 FCFA de prime additionnelle … En termes clairs, le cacao camerounais est acheté à 280 FCFA moins cher que celui du Ghana, et 150 FCFA moins cher que celui de Côte d’Ivoire. Tous les opérateurs de la filière, l’État en premier, y sont perdants, surtout le producteur auquel il est payé le prix résiduel », explique le CICC dans une note préparée en prélude à une rencontre avec les ministres du Commerce et de l’Agriculture, prévue ce 2 septembre 2020.

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