Cameroun – Vie chère : Les prix des produits alimentaires grimpent de 13,9%

Manioc, macabo et pommes de terre à bon prix

Selon la note sur l’évolution des prix à la consommation finale des ménages à Douala en Juillet 2022, produite par l’Institut National de la Statistique (INS), ces prix attisent les tensions inflationnistes.

Par rapport au mois précédent, le mois de juillet 2022 a enregistré une progression des prix de 0,6%, résultant principalement de l’accélération de 1,3% des prix des produits alimentaires, de 1,7% de ceux des « biens et services divers » et de 0,8% des prix des « restaurants et hôtels ». L’augmentation des prix des produits alimentaires résulte principalement du renchérissement de 11,8% des huiles et graisses ainsi que de 0,7% des légumes. La hausse de 11,8% des prix des huiles et graisses s’explique principalement par la flambée des prix des huiles brutes et des huiles raffinées. Les prix des légumes augmentent en lien avec la hausse des prix des tubercules et plantains ainsi que ceux des légumes frais en feuilles. Les prix des « lait, fromage et œuf » accélèrent de 0,4%, les prix des poissons et fruits de mer rebondissent de 0,3% tout comme ceux des fruits de 0,1%. A l’inverse, les prix des pains et céréales et ceux des viandes baissent respectivement de 0,7% et 0,2%. Les prix des viandes ont reculé sous l’effet de la baisse des prix de la volaille.

Par rapport au même mois en 2021, le niveau général des prix augmente de 6,0% du fait de la hausse de 13,9% des prix des produits alimentaires notamment des huiles et graisses dont les prix grimpent de 35,6%, suivis des pains et céréales avec 24,3% de hausse des prix, des poissons et fruits de mer avec 17,8% et des viandes avec 15,5%. Les tensions inflationnistes sur les produits alimentaires, qu’ils soient importés ou produits localement, ne s’affaiblissent pas par rapport à juillet 2021 : 13,9% sur les prix des produits alimentaires importés, et 13,8% sur ceux des produits d’origine locale. En moyenne sur les douze derniers mois, les prix ont affiché une hausse de 3,6%, au-dessus du seuil fixé par la CEMAC à 3%. Cet accroissement résulte essentiellement de la progression de 8,7% des prix des produits alimentaires.

Le taux d’inflation sous-jacent1 est de 3,1%. Les tensions inflationnistes observées sont surtout entretenues par les prix des produits frais qui se sont accrus de 6,7%. Les prix de l’énergie quant à eux sont restés quasi stables autour de 0,2%, grâce notamment à la subvention des prix des carburants et du gaz domestique. Suivant l’origine, l’inflation est davantage tirée par les prix des produits locaux avec une hausse de 3,8% que les produits importés dont les prix ont grimpé de 2,8%.

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