Cameroun: Un militaire du Bir tue trois prostituées

Il a mortellement poignardé une fille de joie à cause d’un désaccord sur le prix de l’acte s*e*xuel, puis a tué deux autres samedi dernier.
Le calme est revenu au Carrefour Nelson Mandela à Douala, plus connu sous l’appellation ‘‘Carrefour j’ai raté ma vie’’. Dimanche dernier, les artères de ce lieu de plaisir étaient moins peuplées. Sur les trottoirs, des prostituées, habituellement très nombreuses de nuit, ont considérablement diminué. Depuis le drame survenu au petit matin de samedi, 29 avril 2017 vers 3h15, des rafles sont effectuées tous les soirs, apprend-on. Et, à chaque passage des véhicules de la police du commissariat du 8ème arrondissement, certaines prostituées s’enfuient. La tragédie qui a fait trois morts a conduit à la fermeture, par le sous-préfet de Douala 3ème, sur ordre du préfet du Wouri, des bars, snacks et quelques auberges situés sur cette rue de la joie, à la sortie est de la capitale économique. De source bien informée, il est environ de 3h15 lorsque quatre militaires du Bataillon d’intervention rapide (Bir Delta) arrivent à la Elf village. Un des soldats s’offre les services d’une prostituée (Marthe Grace Djivida Gourda, 22 ans). Une fois dans la chambre, les deux vont passer à l’acte. A la fin des ébats, une vive dispute éclate entre les deux. D’après certains, la fille a refusé de rembourser le reliquat au soldat, vu la durée du rapport. Pour d’autres, la fille ne disposait pas de 2500 Fcfa pour rembourser au client militaire qui lui a donné un billet de 5000 Fcfa au terme de leur nuit. Les deux vont en venir aux mains et, suite à la vive résistance que va lui opposer la fille, le soldat va sortir son poignard et le planter sur elle. Il va répéter le geste à cinq reprises. Les cris et les bruits vont alerter Rose Alida Banimbeck, 25 ans et enceinte, qui partage la même chambre que Marthe Grace. Rose Alida recevra elle aussi des coups de poignard qui vont lui être fatals. Le soldat sort de la chambre et rencontre au couloir la 3ème prostituée (Ariane Mwaké Koudjou, 19 ans). Dans sa folie meurtrière, il lui assène également un coup de couteau sous les yeux des gérants de ce lieu de plaisir. Le militaire va les tenir en respect à l’aide de son arme blanche et s’enfuir sur une moto, avec la complicité de ses trois camarades d’arme restés à l’extérieur. Face à la foule en furie qui voulait en découvre avec eux, ces trois militaires (le Caporal Anaba, le soldat de 1ère classe Ferdinand Nkoa et le soldat de 2ème classe Namou Ngangui) vont se réfugier dans un bar. Ils seront extirpés de ce lieu par les éléments du commissariat du 8ème arrondissement assistés de l’Equipe spéciale d’intervention rapide (Esir) et des éléments du Gmi n°2. Sur instruction du commissaire, les trois soldats vont être conduits à la légion de gendarmerie de Bonanjo, où ils vont d’abord refuser de décliner leurs identités et tenter de s’en prendre physiquement aux gendarmes et policiers présents, avant d’être maîtrisés par la police. De sources fiables, le militaire qui a commis l’acte et qui s’est enfui à bord d’une moto a été arrêté dans la journée de samedi dernier à Manoka, alors qu’il tentait d’emprunter une embarcation pour Campo.

Blaise Djouokep

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *