Web radio: Les petits pas du Cameroun

Cette forme de média consacre une grande part de ses programmes à la valorisation de la culture africaine.
En mars dernier, Ndole radio, l’un des fleurons de la web radio au Cameroun a cessé d’émettre. Les raisons de cette extinction restent jusqu’ici inconnues des internautes. Son fondateur, un Dj camerounais du nom de Gad Belmond, n’a donné aucune explication à propos. Et pourtant, lorsqu’elle est mise en ligne en 2014, Ndole radio, trace les sillons de ce que deviendra la web radio au Cameroun. Celle-ci est en effet dédiée exclusivement aux musiques camerounaises et africaines. L’objectif recherché est assez simple. Vendre la culture africaine à l’étranger en se servant d’un support accessible à tous les africains de la diaspora. Fort de ce succès, la plupart des webs medias camerounais (Tv et radio, ndlr) qui verront par la suite le jour vont eux aussi prioriser les sonorités du continent noir. C’est le cas de 237kmer, Balla radio, 237 hip hop radio ou encore de Fréquence de vie radio. Cette dernière réserve surtout une place choix au gospel. En dehors de Ndole radio qui était basée en Allemagne jusqu’à son extinction, la plupart des web radios au Cameroun sont regroupées dans la ville de Douala. Jusqu’ici, la diversité des programmes restent leur point faible. Mais de plus en plus, la musique en continu cède la place à des programmes plus structurés, répondant ainsi aux exigences des internautes qui écoutent en streaming. Pour se rendre plus visible, certaines stations ont investi les réseaux sociaux et mobilisent une communauté d’internautes. D’autres ont choisi de développer une application téléchargeable gratuitement sur Playstore, Appstore et plusieurs autres plates-formes. C’est le cas de J237 Radio de l’animateur Brice Albin. Dédiée essentiellement à la musique urbaine nationale et internationale, elle compte à ce jour plus 1760 abonnés sur Twitter et plus 2350 abonnés sur Facebook. Au plan technique, une webradio, ou netradio, est une installation informatique permettant la diffusion radiophonique sur Internet grâce à la technologie de la lecture en continu. Diffusée uniquement sur la toile, elle est disponible sur ordinateur et sur Smartphone. Pour y accéder, l’internaute peut, soit télécharger l’application, soit suivre le lien du site web de la radio. La plus grande exigence ici est d’avoir une très bonne bande passante. Afin de parer à d’éventuelles micro-coupures dans la réception du flux d’informations, le lecteur multimédia utilise la technique de la
mémoire tampon. Elle enregistre le flux quelques secondes avant sa diffusion effective. Au plan de la réglementation, il n’existe pas encore au Cameroun une législation particulière pour ce qui est de la création et du fonctionnement des web radios tout comme des web Tv. Le secteur de web média lui-même, quoi que marqué par un certain enthousiasme des promoteurs, en est encore à sa période de balbutiements.

Lucien Bodo

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