Cameroun: Un diplomate délivrait de faux passeports

Maxwell Achu, qui par ailleurs imitait la signature du secrétaire général du ministère.[pagebreak]La direction de la police judiciaire mène depuis quelques semaines une enquête pour démanteler un vaste réseau de facilitation de l’obtention de faux passeports diplomatiques et des ordres de mission. Pour l’instant, celui qui est considéré comme étant le cerveau de cette bande de malfaiteurs soupçonnés de faux et usage de faux en écriture, médite son sort à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé.

Selon les informations recueillies à la direction de la police judiciaire à Elig-Essono, Maxwell Achu, diplomate de 30 ans, en service au ministère des Relations extérieures à Yaoundé, a été placé en détention provisoire depuis le 3 février dernier.
La police camerounaise le soupçonne en effet d’avoir facilité la délivrance des passeports diplomatiques ainsi que des ordres de mission à certains fonctionnaires, dont ceux du Minrex.
Selon nos sources, ce jeune diplomate formé à l’Institut des relations internationales du Cameroun a été interpellé le 1er février 2015.
L’enquête ouverte à la direction de la police judiciaire fait suite à une dénonciation faite par les services de renseignements des Etats–Unis auprès du ministère des Relations extérieures du Cameroun. En effet, les renseignements américains ont constaté que le nombre de Camerounais détenteurs de passeports diplomatiques et en mission aux Etats-Unis, avait doublé depuis quelques mois.
Après leurs propres enquêtes, menées en toute discrétion, les Américains ont découvert l’existence d’un vaste réseau et ont saisi le secrétaire général du ministère des Relations extérieures du Cameroun. Ce dernier à son tour ordonne à la police l’ouverture d’une enquête. C’est au cours de ces investigations que la police constate que Maxwell Achu imitait la signature des responsables du ministère des Relations extérieures pour faciliter les procédures de délivrance des passeports diplomatiques et des ordres de mission à des fonctionnaires. Les enquêtes n’ont pas encore été bouclées.

Prince Nguimbous

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