Lors d’un point de presse hier, Joseph Owona a indiqué que deux hypothèses étaient envisageables : faire appel ou saisir la Fifa. [pagebreak]Nous vous livrons l’intégralité de la déclaration du Pr Joseph Owona hier au siège de la Fecafoot à Tsinga : « C’est pour vous faire part de la décision du Tas 2014 dans l’affaire Fédération camerounaise de football contre Essomba Antoine Depadoue. Suivant les informations qui nous sont parvenues, le Tas a jugé bon de rejeter l’appel de la Fecafoot. La sentence de la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun en date du 30 octobre 2014 est confirmée. Cette sentence annulait l’Assemblée générale que nous avions convoquée. Je voudrais dire quelques points sur cette Assemblée générale : nous l’avons convoquée après avoir consulté la Fifa, il y a une lettre que j’ai faite à la Fifa le 29 juillet 2014 où je demandais à la Fifa quelle est l’Assemblée générale compétente ? Et, vous savez que les associations membres sont tenues d’obéir aux instructions de la Fifa .
« J’ai reçu une réponse du Secrétaire général de la Fifa, signée du secrétaire général adjoint en date du 31 juillet 2014 et cette réponse était tout à fait claire. Elle disait que l’Assemblée générale à convoquer était la dernière. Voilà la première chose que je voulais qu’elle soit tout à fait claire. De tout ça, on peut dire deux choses, la Fifa avait déjà à la date du 31 mai 2013, refusé de reconnaitre la compétence de la Chambre d’arbitrage du Comité olympique et sportif du Cameroun. Nous n’étions pas là ! Elle disait ceci : nous sommes tout d’abord surpris de constater que la Chambre d’arbitrage du Comité olympique et sportif du Cameroun a statué sur le processus électoral alors que selon les statuts de la Fecafoot, ses compétences se limitent à des litiges sportifs et ne s’étendent donc pas aux contentieux électoraux. Nous estimons dès lors qu’elle n’est pas légitime pour juger des cas dont elle a été saisie.
Je pense que la situation que nous devons gérer aujourd’hui résulte clairement d’un fait, c’est qu’à ce moment là la Fecafoot aurait dû faire un appel contre les décisions de la Chambre, ce qui n’a pas été fait en 2013. Je crois qu’ils s’en sont tenus simplement aux instructions de la Fifa. Nous payons cela aujourd’hui, nous en prenons note. Je réunirai le Comité de normalisation pour en discuter. Deux voies s’offrent à nous : une première qui consiste à poursuivre le processus électoral parce qu’on peut également contester les décisions du Tas devant un tribunal fédéral suisse. Une autre voie s’offre à nous, c’est de prendre note de la décision du Tas et en tirer les conséquences. La deuxième chose que nous allons faire, le comité de normalisation a été mis en place par la Fifa, nous saisirons la Fifa, nous nous concerterons avec eux et nous serons à leur disposition pour la suite des événements. Je pense que c’est comme ça que cela doit se faire, on n’a pas encore le texte express de la sentence, c’est que ce serait l’assemblée de 2009 qui serait compétente.
Il semblerait également que certaines dispositions attestent que c’est l’Assemblée de 2009 qui serait compétente, nous nous en remettrons au jugement de la Fifa. Après concertation avec cette dernière, nous saurons quelle assemblée et quel organe pourrait convoquer cette assemblée élective. A notre avis et du point de vue de la Fecafoot, le fonctionnement de la Chambre d’arbitrage et de conciliation du Comité national olympique reste un problème. Ce tribunal est vraiment devenu un tribunal, il ne fonctionne pas comme une chambre d’arbitrage pourtant quand on a fait du droit, on sait que l’arbitrage c’est le choix des arbitres et c’est l’application des règles qui sont des règles de la fédération. Sans compter les autres règles que nous avons expliquées, l’épuisement des voies de recours internes ».
E.Z.N.T