La Cadre de dépenses à moyen termes 2021-2023 a été élaboré. 400 projets inscrits dans les opérations budgétaires.
Vu le contexte en cours, un ajustement drastique est inéluctable. Le contexte sanitaire actuel avec la présence de la pandémie du Coronavirus, laquelle a entrainé une redistribution des cartes budgétaires dans tous les secteurs, a amené les administrations à se réajuster. Au ministère des Travaux publics, c’est dans ce contexte que s’est déroulée la réunion relative au Cadre de dépenses à moyen terme (Cdmt) 2021-2023. Il s’agit en effet d’un outil de programmation pluri annuelle glissant des dépenses entre programmes, actions et activités en vue d’atteindre des objectifs précis, sur la base de la stratégie sectorielle. En d’autres termes, d’assurer la discipline budgétaire globale : conformité du budget et des programmes de dépenses aux objectifs macroéconomiques ; allouer les ressources de manière efficace : conformité avec les priorités stratégiques en vigueur ; et assurer une prestation efficiente des services publics : fournir des prestations de qualité et à moindre coût à travers un cadre de suivi de la performance au sein d’un processus discipliné.
La concertation qui a eu lieu lundi 6 juillet 2020 au ministère des Travaux publics, a mis à contribution, outre le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi, ses collaborateurs des services centraux et surtout les délégués régionaux des Travaux publics qui participaient aux travaux en visioconférence. Tous devaient plancher sur les innovations majeures de ce Cdmt. A savoir, l’optimisation de la budgétisation programme, la consolidation de la pluri annualité budgétaire, la maturation des projets d’investissement, la budgétisation et autorisation d’engagement et en crédits de paiement et l’institution d’un calendrier budgétaire. Il faut relever que l’élaboration du Cdmt est adossée sur les exigences de transparence et de bonnes gouvernance et les textes en vigueur portant régime financier de l’Etat et des entités publiques.
Projets nouveaux
Notons que l’apurement de la banque des projets du ministère des Travaux publics affiche actuellement 400 projets inscrits dans les opérations budgétaires. Sur la base de la méthodologie présentée au ministère de l’Economie, la demande budgétaire initiale du Mintp sur la période 2021-2023 est évaluée à 2 410,701 milliards Fcfa, à savoir : 671,330 milliards en 2021 ; 704,637 milliards en 2022 et 1 034,733 milliards en 2023. La demande budgétaire initiale des projets en cours (Ligne de référence) est évaluée à 1 720,539 milliards Fcfa dont 561,237 milliards en 2021, 615,151 milliards en 2022 et 544,150 milliards en 2023. Cette demande budgétaire est destinée à conduire à achèvement le volume important de projets du portefeuille sous contrat du Mintp. La demande budgétaire initiale des projets nouveaux (Mesures nouvelles) est évaluée à 690,162 milliards Fcfa dont 110,092 milliards en 2021, 89,486 milliards en 2022 et 490,582 milliards en 2023.
Les experts du Mintp indiquent que la demande budgétaire 2021 est principalement due au démarrage des projets d’envergure tels Ebolowa-Akom II-Kribi, Bingambo-Grand Zambi et Entrée Est de Douala (phase II). La forte demande budgétaire de 2023, elle, est due au démarrage des projets d’envergure pour lesquels les procédures de recherche de financement auront été bouclées. Aussi, apprend-on, l’essentiel de la demande budgétaire initiale est consacrée à la mise en œuvre des projets des programmes 467 (construction des routes et autres infrastructures) et 468 (réhabilitation, maintenance et entretien des routes et autres infrastructures), (plus de 93%) en tant que programmes phares de la stratégie sectorielle. Quant à la ressource importante sollicitée par le programme 470 (gouvernance et appui institutionnel des travaux publics), elle est due à la mise en œuvre du projet d’acquisition de matériel par le Matgenie dans le cadre d’un partenariat avec DemGrourp.
Ajustement drastique
Avec le contexte sanitaire actuel, un ajustement drastique à la baisse de la demande budgétaire initiale est inéluctable. Ceci induit une focalisation stricte sur les priorités du Gouvernement. Les actions ci-après ont été retenues à l’issue de la réunion de lundi. Achèvement des grands projets de première génération dont ceux du Planut ainsi que ceux ayant une très forte antériorité ; mise en œuvre du Plan présidentiel de reconstruction et de développement des régions en crise ; accélération de la décentralisation ; organisation du Chan et de la Can. Autre action, la mise en place d’un Basket Fund pour optimiser l’exécution de certains projets sous fortes contraintes. Notamment les projets d’envergure à forte antériorité financés sur Ressources internes ordinaires. On note aussi les gels et décalages des projets non consommateurs des ressources pour diverses raisons.
Dans le cadre de la programmation de l’Entretien routier 2021, le calendrier de programmation de l’Entretien routier doit être en phase avec le Calendrier budgétaire sus-évoqué dans toutes ses étapes ; la stratégie de priorisation doit être basée sur la nomenclature du réseau routier en mettant en exergue les Lignes de Références, les Mesures nouvelles et la clé de répartition des ressources, le tout ancré sur un recensement exhaustif des contrats aussi bien au niveau central que déconcentré pour une maîtrise du porte-feuille sous contrat : Programmation prioritaire des projets déjà contractualisés à hauteur de leurs besoins réels ; intégration des besoins prioritaires en entretien sur les axes jugés d’importance stratégique notamment N1 (Ngaoundéré-Garoua), N7 (Edéa-Kribi), N9 (Mbalmayo-Sangmélima), N10 (Bertoua-Garoua Boulaï)… et l’intercommunalité.