La reprise des activités sportives mises en veilleuses par la covid-19, a relancé la machine.
Firmin Ndzana, passionné du pari sportif, a retrouvé le sourire. « Le pari foot n’est pas seulement pour moi un jeu, mais une passion. C’est une raison de vivre », confie Firmin Ndzana. Ce passionné des jeux du hasard, depuis près de 15 ans, a fait du pari foot son gagne-pain. « Moi je n’ai pas un métier fixe. Généralement, je suis manœuvre dans les chantiers ». C’est pourquoi il parie beaucoup de tickets, dans le but de multiplier ses chances de gagner. « Moi je joue du kéno, le Pmu (pari mutuel urbain), le pari sportif numérique n’est pas en reste ». Le bookmaker mise tout ce qu’il gagne à la fin de la journée. Voici comment le jeu se déroule. « Chaque jour, il faut payer le journal contenant la programmation des matches qui coûte 50Fcfa et ensuite, il faut tirer les tickets de 300Fcfa minimum ». Très loin de se décourager, le jeune homme, compte également sur le facteur chance pour rafler la mise.
« Dès les premières aurores de la journée, je m’installe dans le premier kiosque du carrefour, j’achète le journal des matches de la journée, après, je tire les tickets sur toutes les listes disponibles telles que la longue liste tôt regroupant les rencontres qui se disputent de 07h à 14h55mn, la longue liste tard dont les matches débutent à partir 14h55mn jusqu’à 23h55mn, la méga liste contenant tous les matches de la journée, enfin le gold 6 qui permet de parier sur la mi-temps, ou alors sur le score d’un matche », raconte-il avec un journal à la main. Avec le pari foot, le joueur peut parier pour la victoire ou pour la défaite d’une équipe précise. « Chaque pari a une cote et c’est elle qui permet de connaître à l’avance, en fonction de la somme misée, le montant à gagner si l’évènement qui fait l’objet de la mise se réalise », explique-t-il. La cote représente aussi la probabilité d’un évènement. Plus Gênés par leur masque, de nombreux Yaoundéens le glissent sous leur menton pour se faire entendre ou se gratter. C’est pourtant une mauvaise idée, alerte un membre de l’Oms. la cote est élevée, plus le résultat est improbable. Par exemple avec la cote de 1.45, le calcul donne (1/1.45) x100 =69%. Le pari estime donc que le Real de Madrid a 69% de chance de gagné le pari.
Gain
Je gagne à moyenne 50.000fr par semaine. Le bookmaker fait déjà le bilan un mois après la reprise de certains championnats européens. « Depuis la reprise des championnats étrangers, j’ai déjà tiré près d’une trentaine de tickets concernant les matches du championnat anglais et espagnol. Je compte plus de 20 tickets gagnés. Ma plus grande somme obtenue est 150.000F cfa. J’avais misé sur le match nul entre le FC Séville et le FC Barcelone », raconte-t-il. Malgré les échecs cuisants, le parieur ne pense pas abandonner aussitôt. « Je suis tellement passionné du pari sportif que je ne me rend pas compte de la somme d’argent que je débourse au quotidien pour le jeu. Il est vrai que je dépense énormément d’argent, mais cela ne me décourage pas parce que j’ai l’espoir de gagner un jour. Je ne me décourage jamais même quand je perds mes tickets », avoue-il.
Le pari sportif a amélioré la culture sportive de football de Firmin. « Le pari sportif a changé ma vie. Aujourd’hui je prends paisiblement soin de ma petite famille sans souci. Je suis devenu la référence parce que je suis la bibliothèque du quartier», raconte-t-il. Le jeune homme n’arrive pas à oublier le fameux matche de football qui a changer sa vie. Il s’agit de la rencontre des demi-finales retour de champions league édition de 2019, qui opposait le Fc Barcelone à Liverpool Fc. « Personne ne croyait à une victoire de Liverpool face à Barcelone. Le Fc Barcelone avait gagné 3 buts à 1 au match allé. J’avais parié sur plusieurs rencontres ce jour, mais mon plus grand ticket était celui parié sur la victoire de Liverpool. Ce ticket m’avait fait gagné une rondelette somme de un million six cents soixante-quinze milles », déclare le bookmaker.
