Base de données. L’identification pour garantir la sécurité des abonnés.
L’identification vise à garantir la sécurité de chaque abonné, aider les opérateurs de téléphonie mobile à mieux connaitre leurs abonnés, réduire un certain nombre d’infractions : vol de téléphone, menaces, arnaque, chantage, injures, dénonciations calomnieuses, escroquerie, diffamation, attentats, actes terroristes, cybercriminalité, entre autres.
Il s’agit aussi de retrouver les auteurs d’actes criminels qui utilisent le téléphone pour les activités illégales. L’une des principales articulations de la stratégie nationale de lutte contre la criminalité et la délinquance cybernétique présentée par le ministre des Postes et Télécommunications Minette Libom Li Likeng est la mise en place d’une plateforme d’identification des abonnés, à en croire le communiqué rendu public à l’issue du conseil de cabinet qui s’est tenu le 29 mars 2018. C’est une préoccupation constante du gouvernement.
Une grande campagne d’identification des abonnés de téléphonie mobile au Cameroun s’est ainsi achevée le 30 juin 2016, c’était alors l’une des mesures
sécuritaires prises par le gouvernement pour protéger les populations des attaques terroristes de Boko Haram, répétées en ce temps-là, et bien sûr des autres menaces sur la sécurité des personnes et des biens.
A l’epoque déjà, le ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng jugeait « inacceptable dans le contexte sécuritaire actuel » du pays, le fait que « les bases de données d’identification des abonnés de tous les opérateurs de téléphonie ne sont toujours pas fiables et présentent encore de très graves anomalies ».
Mme Libom Li Likeng invitait les opérateurs à procéder à la suspension systématique des abonnés sans nom ou sans numéro de pièce d’identité mais actifs dans leurs réseaux téléphoniques respectifs.
Déjà en avril 2016, l’Agence de régulation des télécommunications (ART) sommait les opérateurs de téléphonie mobile de désactiver tous les numéros comportant des données d’identification erronées. Selon les données de 2016, seulement 77% des abonnés actifs étaient identifiés sur environ 15 millions d’abonnés et pour environ 22 millions d’habitants.
En fait, il faut remonter plus loin, depuis 2010, le gouvernement instruit des campagnes d’identification des abonnés aux réseaux téléphoniques, en vue de combattre la cybercriminalité, mais aussi le terrorisme qui sévit dans la région de l’Extrême-Nord à travers la secte islamiste Boko Haram.
