Cameroun: Sani Tanimou esquive Fonkam Azu’u

Le directeur général des élections s’est fait représenter hier à l’ouverture de la premier session ordinaire du Conseil électoral.Palais des congrès de Yaoundé hier. Il est 9h30. Les membres du Conseil électoral d’Elections Cameroon (Elecam) arrivent par petits groupes et montent les marches qui mènent à la salle des conférences de la Commission nationale anti-corruption (Conac) qui les accueille pour la première session ordinaire de cette instance de l’année 2015. D’autres sautent dans les ascenseurs. La mine décontractée, ils prennent place dans la salle, sur un air de retrouvailles. L’ambiance est bon enfant, en attendant l’arrivée du président du Conseil électoral, Samuel Fonkam Azu’u. Parallèlement, les uns et les autres prennent connaissance de la documentation mise à leur disposition. 10h. L’on annonce l’arrivée de Fonkam Azu’u. Qui fait son entrée d’un pas impérial. Dans sa suite, l’on remarque l’absence du directeur général.
Des murmures commencent à se faire entendre dans les rangs des hommes et femmes de médias présents dans la salle. « Celui qui est donc chargé de l’exécution des résolutions prises durant la sessions est absent ?», s’interroge un journaliste. Un peu comme pour mettre fins aux conjectures des journalistes, un agent d’Elecam laisse entendre, l’air sérieux : « il [Sani Tanimou] s’est fait représenter ». Une équivoque qui est davantage levée par Fonkam Azu’u, lors de sa brève prise de parole devant les médias, curieux du climat délétère qui prévaut au sein du conseil. « Nous sommes en plein conclave et nous ne réagissons pas à tout ce qui est écrit dans la presse. S’il y a des choses à dire, on va pouvoir en parler », déclare Fonkam Azu’u, embarrassé. Cette intervention ne satisfait pas les journalistes qui tentent de le relancer. Perturbé, il rétorque « je vous ai déjà répondu ».
S’agissant de l’ordre du jour de cette première session ordinaire, il a été question d’évaluer les activités du Conseil électoral, surtout que les membres ont effectué il y a peu, des descentes sur le terrain. « À l’issue de ce contact sur le terrain, il sera question que nous en reparlions. En plus de cela, nous allons établir des procès-verbaux que nous n’avons pas pu arrêter depuis lors », développe Fokam Azu’u, visiblement serein. De même, le Conseil électoral entend développer des stratégies afin de booster le taux d’inscription des femmes, qui demeure le plus bas. Contrairement aux hommes et aux jeunes dont la tranches varie de 24 à 35 ans, qui manifestent un engouement certains. Au-delà de cet agenda, le président d’Elections Cameroon a tenu à manifester sa satisfaction relativement au taux d’avancement des inscriptions sur les listes électorales. « À ce jour, le taux d’inscription est déjà en augmentation par rapport à 2014. Il y a des régions où le pourcentage est de 83,83% pour les nouveaux inscrits, ce qui me conforte à l’idée d’avoir un fichier électoral digne de ce nom à la fin de chaque année, quand tout cela sera consolidé », se targue-t-il.

[b]Viviane Bahoken[/b]

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