Cameroun – Préparation du 8 mars: Yaoundé sous l’emprise du pagne

A quelques heures de l’apothéose des festivités relatives à la journée internationale de la femme, la capitale politique est inondée du tissu tant convoité par les femmes. Pas un endroit à Yaoundé où l’on passe sans être frappé par la présence ostensible du pagne consacré à la célébration de la 30ème édition de la fête symbole des femmes. Dans les marchés et certaines boutiques qui bordent la route, le décor habituel s’est métamorphosé, laissant place au pagne, modelé sous diverses formes. Votre reporter s’est rendu ce matin au marché Essos, précisément à la zone réservée à la confection et la vente des vêtements. Merceries et atelier de couture ne désemplissent pas de commandes d’un autre genre. Les vrombissements permanents des machines à surfiler et à coudre dévoilent le niveau de saturation. La pression est visiblement énorme, d’autant plus que la priorité est donnée aux livraisons des vêtements de la journée internationale de la femme. « Actuellement nous cherchons à livrer à temps toutes nos commandes au plus tard le 8 mars. Pour ceux de nos clients qui viennent avec d’autres commandes, nous les programmons après le 8 mars. Ce n’est qu’après cette date que nous pourrons les gérer », explique Emmanuelle propriétaire d’un atelier de couture. Dans cet atelier qui emploie trois coutières, le personnel s’évertue à couper, coudre et repasser les étoffes de tissu prévues pour la confession des tenues du 8 mars. Non loin dudit atelier, les boutiques consécutivement alignées ne se distinguent pas moins. Elles sont désormais couvertes au couleur du pagne. Les haies de « kaba » soigneusement agencées tiennent lieu de vitrine, question d’attirer le plus grand nombre de clients. « Il s’agit en exposant les vêtements de cette manière de permettre aux usagers, surtout les femmes, de découvrir même à distance toutes nos variétés », souligne Henriette, couturière. Dans les marchés de Yaoundé à l’instar des marchés Mokolo, Ekounou ou Mvog-bi, l’ambiance est tout aussi identique. Des initiatives sont créées çà et là, autour de la commercialisation des vêtements du 8 mars. C’est le cas d’Ernest, vendeur ambulant au marché Mokolo. En marge à la célébration de la journée internationale de la femme, il s’est procuré des pagnes cousus qu’il va à prix d’or. « Je me ravitaille auprès des couturières, qui ont opté acheter le pagne afin de confectionner des vêtements pour les revendre », révèle-t-il. Le jeune homme qui a commencé cette activité depuis trois jours avoue vendre une quinzaine de pièces par jour. Les prix de l’article varient de 5 000 CFA à 10 000 FCFA, selon le design. A deux jours du 8 mars, la plupart des femmes ont pour ont pour objet de conversation, l’acquisition et la confession du tissu qu’elle convoite tant à ce moment. Toute chose, qui rejoint l’idée selon laquelle célébration de la Journée Internationale de la Femme au Cameroun, en dépit des sensibilisations qui sont faites, met encore le port du pagne avant tout autre chose.

Luc Justin Kamguia, 237online.com

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