Cameroun: Pourquoi la ‘’All anglophone Conference’’ (AAC) prévue à Buea le 21 novembre n’aura pas lieu

Elie Smith, le coordonnateur de la ‘’All Anglophone Conference’’ parle du ressenti des personnes invitées à cette rencontre reportée.

Nous avions voulu avoir une autorisation écrite de l’administration. Mais on ne l’a pas eu. Imaginez si l’administration donne une autorisation écrite, cela veut dire que la sécurité va suivre. Nos avocats nous ont dit que selon la loi, on peut déclarer et s’il n’y a pas réponse, on peut continuer. Mais vu la nature de ce que nous voulons organiser, nous ne voulons pas nous fier aux simples déclarations. Si l’administration, ce soir, (20 novembre, ndlr) décide de nous écrire, nous allons organiser la conférence. Si l’administration ne le fait pas, nous n’allons pas la tenir. Nous ne sommes pas là pour défier l’administration. Nous serons déçus. Les camerounais seront déçus, avec les anglophones en premier rang, qui sont victimes d’une guerre qui va à sa troisième année avec des villages brulés, des kidnappings, des enfants qui ne vont pas à l’école. Il n’y a pas une nouvelle date arrêtée. Nous sommes en pourparlers avec l’administration. On peut avancer une date et ça ne coïncide pas après.

Certains invités avaient-ils déjà effectué le déplacement ?

Ça me fait mal parce qu’il y a des gens qui sont venus d’Allemagne, des Etats unis. Certains sont arrivés lundi. On les a expliqués la situation. Ils sont obligés de passer la semaine qu’ils étaient venus faire et rentrer après. Ca démontre qu’il y a un engouement. Même dans le Nord-Ouest et le Sud-ouest, il ya des gens qui voulaient venir participer qui sont déçus.

Des invitations ont été formellement envoyées aux participants?

Il ya des gens chez qui nous avons envoyé des invitations. Mais c’est une réunion des anglophones pour parler du problème anglophone. Malheureusement les gens ne lisent pas. On avait produit un document qui décrit qui est anglophone. Ce sont les natifs du Sud-ouest et/ou du Nord-ouest et les gens de part le monde qui sont restés là-bas avant 1961. Voilà qui est anglophone. Mais les néo anglophones peuvent venir comme observateurs.

Est-ce que les sécessionnistes ont été invités à cette conférence ?

Exactement. Ils doivent être invités. Ils ont été invités. Nous avons parlé avec eux. Ce n’est pas un tabou. Si vous cherchez la paix, vous devez parler avec tout le monde. Ils sont des Camerounais. Et dire qu’on ne parlera pas à tel Camerounais signifie que soit on ne veut pas la solution, soit on ne connait pas.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *