Cameroun – Christian Tumi : «L’État n’a pas annulé la conférence»

Cardinal Christian Tumi

Le cardinal s’est exprimé à Douala mardi, sur le report sine die de la ‘’All Anglophone Conference’’ initialement prévue à Buea ce jour.

La All Anglophone Conference (AAC) prévue à Buea, chef-lieu de la région du Sud-ouest mercredi 21 et jeudi 22 novembre 2018, n’aura pas lieu. Les organisateurs de cette rencontre, dont la tenue avait déjà été reportée une première fois, font savoir qu’ils n’ont pas obtenu une autorisation écrite de l’administration. La requête introduite auprès des autorités reste donc encore pendante. Même si les avocats évoquent le fait qu’aux yeux de la loi, une fois la manifestation déclarée et en l’absence de réponse des autorités ladite manifestation peut se tenir, le comité d’organisation préfère accorder plus de temps au gouvernement pour satisfaire à leur demande. Pour le cardinal Christian Tumi, l’initiateur de la AAC, « la conférence n’est pas annulée. Mais la conférence qui était prévue pour le 21 et 22 novembre n’aura pas lieu. On va vous informer des nouvelles dates. L’Etat n’a pas annulé la conférence. Ils ont dit : pas maintenant », a précisé le cardinal lors d’une conférence de presse mardi à Douala. Christian Tumi était accompagné sur le panel de l’imam de la mosquée centrale de Buea, Alhadji Aboubakar Mohammed, de Right Fonki Samuel, le coordonateur de l’église presbytérienne au Cameroun et de Me Agbor Balla.

Christian Tumi a rassuré que tout est prêt sur le plan organisationnel pour la tenue de cette conférence annoncée depuis plusieurs mois déjà. A cette conférence générale des anglophones, sont attendus les ressortissants des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest et « tout anglophone quelque soit son rang dans la société ». Les Camerounais de la diaspora pourront y participer également via les connexions Skype ou zoom, apprend-on. Christian Tumi et les chefs religieux à la tête de ce projet se félicitent de l’engouement des populations autour de cette initiative. Le cardinal dit avoir reçu dans ce sens, plusieurs chefs traditionnels du Sud-ouest qui ont exprimé leur attachement à ce projet. «Même quelques ministres là-bas à Yaoundé, silencieux, louent cette initiative. Le corps diplomatique est avec nous. Ils sont prêts à nous aider, même financièrement. Plusieurs Camerounais, et pas seulement les anglophones, seront déçus que demain (ce mercredi) nous ne soyons pas à Buea», a déploré Christian Tumi.

Lors de conférence reportée sine die, deux principaux points sont retenus à l’ordre du jour. Il sera question, indique t-on, de rechercher les causes de la crise et de s’organiser ensuite en petits groupes de réflexions pour proposer des solutions. Les propositions issues de cette conférence seront ensuite présenter à Yaoundé au président de la République, car, argue le cardinal Christian Tumi, il s’agit d’un problème national. «Notre travail s’arrête à ce niveau. Nous ne pouvons pas obliger le chef de l’Etat à convoquer une rencontre au niveau national. Mais c’est lui qui a le pouvoir de veiller à ce que les Camerounais se rencontrent pour résoudre leurs problèmes», fait –il savoir.

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