237online.com

L'ouverture sur le Cameroun

Cameroun, Obsèques de la belle-mère de Paul Biya: Bien joué, Chantal!

Chantal Biya

En Afrique, cela est toujours en rapport avec une malédiction. On l’a vu avec un autre drame de palais : Sassou Nguesso, le président du Congo, est venu arracher le corps de sa fille Edith Bongo, la 1ère Dame du Gabon pour l’enterrer au Congo ! Le Président Bongo n’est même pas venu à l’enterrement ! Sorcellerie ? A l’époque, j’ai entendu tant d’analyses idiotes.[pagebreak] Ecouté tant de logiques imbéciles.
Supporté tant de conclusions débiles. Encaissé tant de raisonnements abrutissants. Personne ne m’a donné la réponse à mes questions. Aujourd’hui, je me pose une fois de plus, des questions. Non pas par rapport à la disparition de Mama Rosette qui a plongé le deuil dans le coeur des nombreux, à Nanga Eboko, à Dimako, ou à Bandenkop chez Ernest Mboutchouang, l’homme qu’elle a fini par épouser après une très longue relation d’amour qui va durer jusqu’à la mort. Une mort naturelle, mais qui vient tout de même semer le trouble dans les esprits : où, finalement, serra-telle inhumée ? Logiquement, on n’a même pas besoin de se poser la question. Du moment qu’elle a été dotée en bonne et due forme par son mari, son corps est celui de son mari, de la famille de son mari.

Sauf s’il ne l’a pas dotée. S’agissait d’une entente au préalable entre l’homme et la femme pour qu’à sa mort, elle soit (ce dont je doute ici), enterrée ailleurs. Sauf aussi, si lui, n’en veut pas. En Afrique, un mari qui refuse le corps de sa femme, c’est pire que la mort ! D’un autre côté, si un homme ne peut enterrer librement son épouse décédée, c’est comme si sa belle-famille ne la lui avait jamais accordée en mariage…

C’est la honte !
On voulait d’abord l’enterrer à Nanga Eboko, dans sa famille! Pourquoi ? Réponse : raison d’état. Et maintenant, rebondissement : le même cabinet civil dit qu’elle sera inhumée à M’vomeka. Certainement à côté d’Élise Azar, épouse Assam M’vondo Bonnivent le neveu du président et de Jeanne Irène Biya Bi M’vondo la défunte épouse de Paul biya, enterrées c ôte-à-côt e ,juste derrière le portail à l’entrée du palais.
Mais à la différence de Maman Rosette, les 02 femmes étaien mariées dans cette famille.
M’vomeka en effet, c’est chez Chantal,sa fille, la femme de Paul Biya, son beaufils. Ernest Mboutchouang, son mari, n’a plus de village ? Il est de Badenkop, et aux dernières nouvelles, il est toujours vivant. Raison d’état, mon oeil ! Est-ce parce qu’elle n’a pas eu d’enfant avec son mari ?

Jeanne Irène, nous semble-t-il, n’a pas fait non plus, d’enfant biologique, mais elle repose chez son mari. Etat d’âme des populations de l’Ouest, celles de Bangou, en particulier, dont elle était le maire en fonction : déception, humiliation, résignation.

En frustrant ainsi ses beaux-frères par alliance, Paul Biya n’est-il pas en train de se forger de solides rancunes du côté de ces alliés considérables ? Les Bamilékés sont très attachés à leur amour-propre, et enclins aux traditions. Ne courton pas vers un désastre du point de vue capital-confiance ?
Pour qui sait l’amour inconditionnel que Rosette portait à son Ernest, toutes ces décisions sont un vrai scandale, même si c’était peut-être la seule issue diplomatique pour démêler ces Bangou et ces Nanga Eboko qu’on a peut-être manipulés à escient comme des zouaves !

En effet, quel besoin était-il de poser ce problème si ce n’est en vue de sordides calculs politiques ou d’intérêt ? Maman Rosette n’est ni une Can, ni une coupe du monde, ni un comice agro-pastoral pour qu’on cherche à profiter de son corps pour se faire de l’argent ou pour développer le village, la ville grâce aux obsèques. Bêta donc, M’vomeka. Et tant pis pour les Nangas et les Bangous.
Mais personnellement, je ne suis pas d’accord : si toutes les familles procédaient de la sorte, quelle serait la valeur du mariage ? Mais le but, dès le début, était peut-être, de l’enterrer à M’vomeka ! Bien joué, Chantal ! On est tous tombés dans le panneau…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *