Cameroun/Nigeria – Terrorisme: Jusqu’où ira Boko Haram ?





Sur le terrain nigérian, l’Etat semble avoir complètement démissionné, laissant le groupe terroriste opérer à sa guise. [pagebreak]Le président Goodluck Jonathan n’a aucune prise sur ces islamistes qui se sont méthodiquement emparés récemment de plusieurs villes proches avec la frontière du Cameroun, au nord-est du Nigeria. Une situation qui a provoqué la fuite de milliers d’habitants terrorisés. L’exode massif des populations, fuyant pour se réfugier principalement au pays de Paul Biya, fait suite, ont témoigné les habitants, à «l’échec de l’armée nigériane à reprendre Madagali, tombée aux mains de Boko Haram le mois dernier, forçant les soldats à se replier d’abord à Gulak, puis à Mubi». La menace Boko Haram sur le Cameroun était déjà palpable depuis un certain temps. Et à l’inverse du gouvernement nigérian, le gouvernement camerounais a pris de meilleures dispositions pour faire face. Ainsi, selon un communiqué publié il y a plusieurs jours, l’armée camerounaise a infligé un «cinglant revers» à Boko Haram dans le nord du Cameroun. Emanant du ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, le communiqué qui a été lu sur les antennes de la radio nationale indiquait notamment que ce samedi-là, «aux environs de 13 heures, deux obus ont été tirés par des unités du groupe terroriste Boko Haram sur la localité de Fotokol, en territoire camerounais dans la région de l’Extrême-Nord, immédiatement frontalière de celle de Gamboru, située en territoire nigérian». En précisant qu’aucune victime n’a été enregistrée côté camerounais, le porte-parole du gouvernement camerounais affirme que «nos forces de défense ont vigoureusement riposté par des tirs de mortiers dirigés contre les positions tenues par les unités du groupe terroriste Boko Haram à l’origine de l’attaque». Résultat de cette contre-offensive: «Plus d’une centaine de morts dans les rangs des agresseurs, parmi lesquels se trouvent deux personnes d’origine touareg, qui ont été clairement identifiées». Toutes choses qui ont entraîné, selon toujours Issa Tchiroma Bakary, le recul des positions des terroristes de Boko Haram «à environ 7 kilomètres de la ville frontalière de Gamboru à l’intérieur du territoire nigérian». Une reculade pour un meilleur saut ?

Ahmed Mbala

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