Cameroun – Manœuvres Covid : Turbulence à la Présidence de la République

NGOH NGOH Ferdinand, SG à la présidence de la République

Agissant sous la coupole, la férule du président de la République Paul Biya qui prétendument en assure la couverture par le biais de « ses directives », « ses hautes instructions », « son haut accord » que personne ne peut vérifier, le Minetat/Sgpr qui fait la pluie et le beau temps, règne en maître et dicte sa loi.

« Piège en haute mer 2 ». Qui connaît?

C’est l’un des tous beaux et des plus réussis de la filmographie de Steven Seghall, célèbre acteur de cinéma. Très à l’aise dans le premier rôle, il plane, règne en maître des techniques des arts martiaux sous les projecteurs et les feux de la rampe. Changez de décor et d’acteur. Titre.  » La boulimie présidentielle dans les marchés publics juteux. Dans le premier rôle, un acteur nommé Minetat/Sgpr. Sous les feux de la rampe, il est devenu un « donneur universel » des marchés publics de gré à gré, chiffrés à des centaines de millions et de milliards. En fin stratège et technicien, le « vice Dieu », depuis sa tour de contrôle a donné dans sa nouvelle trouvaille de « Task force » un mode opératoire sophistiqué, bien ficelé et bétonné. Le concept lui permet de procéder aux castings des entreprises, l’attribution des montants, les quantités nécessaires et la qualité de matériels à livrer. Quand ils ne sont pas de simples « caisses » d’enregistrement, les ministres techniques sont des faire-valoir, des garçons de course, des surveillants superviseurs signataires ou contrôleurs des commandés.Cette incurie et de telles pratiques peu orthodoxes ne peuvent que conduire à une autoroute de la corruption et des turbulences.

Cameroun, un pays hors normes

Quelques curiosités locales font du Cameroun une nation exceptionnelle. La Task force donne lieu à un spectacle désolant où, le secrétariat général verse dans le trafic d’influence, s’arroge la prééminence sur tous les marchés publics. Hier c’était les infrastructures sportives de la Can, aujourd’hui c’est la stratégie de riposte contre la Covid-19. La taxe force instituée à la présidence de la République du fait de l’hyper centralisation a son corollaire de blocages administratifs et coercitifs, les lenteurs dans les procédures et les faiblesses au niveau de l’exécution. Il est incompréhensible que dans le pays de Paul Biya, le président de la République est le véritable ministre des marchés publics, alors que le strapontin de Minmap, sans grande étoffe est un ministre délégué, réduit à du menu fretin et de la figuration.La présidence n’est pas là pour paver ou bitumer les routes. Le faire, c’est perpétuer la centralisation, ostraciser les démembrements ministériels, accentuer la corruption.

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