Devant la violence des derniers attentats de la secte islamiste, les forces de sécurité et de défense, les autorités administratives et la population doivent former un bloc pour la surveillance du territoire.Les attentats de la secte islamiste Boko Haram, enregistrés ces deux dernières semaines à l’Extrême-Nord, et précisément à Maroua, ont mis le pays en alerte. Dans les villes du Cameroun, notamment à Yaoundé, le dispositif sécuritaire s’intensifie peu à peu. Aux entrées de la ville, policiers et gendarmes, filtrent le passage. Les automobilistes pour la plupart sont interpellées. Sur la route nationale N°2, le poste de contrôle installé à Nkozoa dans l’arrondissement de Soa, se montre plus incisif. Les véhicules aux apparences suspectes sont systématiquement fouillés, non sans identifier les passagers. « Pour se protéger des infiltrations des éléments de Boko Haram, et contrecarrer toutes éventuelles attaques nous devons rester vigilant », lance le policier. Au sein de la ville, vigiles et autres agents, commencent à évaluer l’ampleur de la menace. Bien que la fouille des usagers voulant accéder aux édifices publics, n’est pas encore automatique, le vigile cependant, est appelé à être regardant sur les mouvements des personnes. « [i]J’étais loin d’imaginer que pour entrer dans le bâtiment de l’institut français, il faut être soumis obligatoirement à un contrôle via un détecteur de métaux. Si seulement cela pouvait être le cas partout[/i] », lâche Henriette. Sur la voie publique, ainsi qu’aux abords des marchés, les unités mobiles de la police, sont visibles. Au-delà de faciliter la circulation des biens et des personnes, elles ne sont pas moins attentives sur l’identité des usagers de la route.
Toutefois, de l’avis des experts en défense, le déploiement sécuritaire observé à plusieurs endroits de la capitale politique ne saurait être suffisant. « [i]Chaque citoyen doit désormais veiller sur lui et son entourage. Il doit être capable de signaler aux forces de l’ordre, en cas de détections des personnes et des mouvements suspects[/i] », soulignent-ils. Pour eux, il apparaît évident que, pour faire face aux assauts de Boko Haram, il faut impliquer l’ensemble de la nation qui, en formant un bloc, peut constituer un bastion de résistance. Par ailleurs, ils invitent la population à garder son sang-froid, afin de ne guère laisser place à une quelconque psychose, qui pourrait créer la panique généralisée et affecter le niveau de vigilance. Avant déplorer un déficit de communication autour des mesures de dénonciations, et les dispositions qui sont prises pour protéger le dénonciateur. D’un autre côté, ils relèvent la nécessité d’éduquer la population quant à la conduite à tenir devant un éventuel danger.
[b]Armel Tatuédom, 237online.com[/b]