Les citadins de la métropole économique ne se laissent pas gagner par la psychose de cette pandémie qui ébranle la planète et a déjà fait près de 5.000 décès à travers la planète.
Si le sujet est au bout de toutes les lèvres et anime les conversations dans les chaumières, taxis et autres bureaux feutrés, les citadins de la métropole économique ne se laissent pas pour autant gagner par la psychose de cette pandémie qui ébranle la planète. Y compris le Cameroun qui compte à ce jour cinq cas de Coronavirus détectés. En effet, les doualais n’ont rien changé de leurs habitudes quotidiennes. Contrairement à d’autres pays, notamment dans le vieux continent et même en Afrique où les populations sont contraintes à être confinées dans leur domicile, les citadins de Douala vaquent paisiblement à leurs occupations. Les populations ne se privent pas des poignées de mains et autres accolades. « Coronavirus ne peut pas nous tuer mon frère. Serres moi dans tes bras», ironise un habitant tout heureux de retrouver son ami qu’il n’a visiblement pas vu depuis belle lurette. Très peu de personnes portent les masques. Ceux qui les portent sont pour la plupart des expatriés chinois et leurs collaborateurs comme dans ce garage situé au quartier Akwa appartenant à un chinois. Tout le personnel (Chinois et Camerounais) porte le masque.
Dans ce débat qui agite la ville, bon nombre de sceptiques ne croient pas en l’existence de cette pandémie au Cameroun. « Le Coronavirus n’existe pas au Cameroun», croit savoir un conducteur de moto. « C’est encore une invention des blancs. Vous ne constatez pas que tous les cas détectés sont des gens qui viennent de l’Europe. En plus, en remontant le fil des deux premières personnes détectées, pourquoi les gens qu’ils ont salué et côtoyé n’ont pas contracté la maladie», poursuit ce dernier. « Regardez vous-même la chaleur qu’il fait à Douala, croyez vous que le Covid 19 peut résister à cette canicule ; puisque ce sont les scientifiques qui disent que le Civid 19 ne résiste pas à la chaleur», argue cet autre habitant.
Des arguments battus en brèche par Sylvain, comptable dans une structure de la ville. « Le Coronavirus existe comme tout autre virus. Pendant qu’on combat certains, d’autres se développent. Il faut que les gens fassent attention, ce n’est pas de la blague», conseille-t-il. Depuis la survenue de l’épidémie en décembre dernier en Chine, près de cent cinquante mille personnes ont été contaminées. Quatre continent sont touchés (l’Asie, l’Europe, l’Amérique et l’Afrique). Aucun cas n’a encore été détecté à Douala, mais la ville n’est pas pour autant à l’abri. Les autorités sanitaires prescrivent le respect des règles élémentaires d’hygiène à savoir le lavage des mains avec de l’eau et du savon, éviter toute personne présentant des signes de maladie pour éviter la propagation.
