Syntas et Camair-co

Cameroun: Le Syntas veut aider Camair-co à éviter le crash

Economie

Au moment où notre compagnie aérienne nationale bat de l’aile en dépit de multiples subventions de l’Etat et l’actualité ambiante liée à l’épidémie mondiale liée au corona virus qui oblige les compagnies aériennes africaines à restreindre leurs vols vers les destinations asiatiques et européennes, les techniciens d’aviation se sont réunis à Douala dans le cadre de leur deuxième congrès ordinaire.

Les assises du Syndicat national des travailleurs de l’Aviation au Sol (Syntas) ont eu pour objectifs la redynamisation de leur mouvement syndical afin de lui permettre de s’arrimer aux exigences de sa survie d’une part, et d’autre part s’imposer comme le socle sur lequel doit se bâtir le rayonnement des métiers d’aviation. Comme tout syndicat, le Syntas est enregistré au greffe des syndicats le 29 février 1996 conformément aux dispositions de la loi portant code du travail. Il a pour mission de défendre les droits des travailleurs ainsi que les intérêts matériels et moraux, tant collectifs qu’individuels des professionnels évoluant dans l’aéronautique, et dont le métier est de veiller à la sécurité des aéronefs et des aéroports. Au début de sa création, le Syntas ne regroupait en son sein que des techniciens de maintenance d’avion ; au cours de son évolution il a semblé nécessaire aux membres d’intégrer d’autres corps de métiers pour le rendre à même de faire face aux défis de sa survie et surtout de son maintien comme syndicat leader.

Le Syntas a connu sa période glorieuse au temps de Cameroon Airlines avant sa chute, puis est venu Camair-co avec les multiples subventions de l’Etat en dépit desquelles la compagnie tarde à trouver sa vitesse de croisière. Au bout de ce passé prestigieux, il a pu mener certaines actions qui ont contribué à redonner la dignité aux travailleurs du secteur de l’aviation, notamment l’aboutissement du protocole d’accord relatif au traitement du volet social de la liquidation de défunte Cameroon Airlines en Août 2005, et plus récemment la préservation du 13ème mois comme partie intégrante de la rémunération des employés de Camair-co.

Survie de la compagnie aérienne Aujourd’hui si le Syntas veut survivre, la problématique consiste à apporter des solutions concrètes à la survie de la compagnie aérienne qui est l’employeur de la plupart de ses membres en l’occurrence Camair-co, le renouvellement des compétences des personnels de l’aviation dû aux multiples départ en retraite, attirer de nouveaux membres capables au syndicat, et des membres qui viennent d’autres entreprises du secteur de l’aéronautique. Voilà le défi auquel est confronté aujourd’hui le Syntas. La problématique figurait en bonne place de l’ordre de jour du congrès, de même que le renouvellement des membres du bureau. Sur le premier point, le président sortant et doyen d’âge des membres, le nommé Essimi Pierre Marie, a reconnu que les membres du Syntas ont beaucoup surfé sur le patriotisme pour rester à Camair-co, si non beaucoup aurait cherché à voir ailleurs et notamment d’autres compagnies aériennes qui connaissent d’ailleurs le succès sous le ciel camerounais.

Changer de cap et se doter des capacités humaines, intellectuelles et matérielles, sont donc les objectifs du Syntas aujourd’hui ; être une force de propositions face aux patrons et décideurs du secteur de l’aéronautique. La nouvelle orientation consiste alors à promouvoir la formation syndicale et le rassemblement, promouvoir les cercles de réflexion afin d’apporter des solutions concrètes aux décideurs qui sont eux aussi confrontés à
plusieurs à autres paradigmes liés à l’environnement social et à l’actualité économique.

Rodrigue TCHOKOUAHA

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