Dans une fin tragique qui bouleverse l’administration territoriale camerounaise, 237online.com retrace la carrière remarquable du préfet Koulbout Aman David, décédé ce lundi dans des circonstances dramatiques.
Un administrateur qui a marqué les territoires
Dans chaque département où il a servi, Koulbout Aman David a laissé une empreinte indélébile. Son parcours géographique témoigne de sa grande expérience :
- Mayo-Danay (2007) : Débuts prometteurs dans l’Extrême-Nord
- Bamboutos (Années 2000) : Une présence marquante dans l’Ouest
- Dja-et-Lobo : Une gestion appréciée dans le Sud
- Mémé (Sud-Ouest) : Une période mémorable de proximité
- Mifi (2020-2023) : Son dernier poste avant la retraite
« Un homme d’une générosité exceptionnelle », confie un ancien collaborateur de la Mémé. « Il recevait même les personnes les plus modestes dans son bureau. Pendant les célébrations officielles, sa résidence était ouverte à tous. »
Dans le Dja-et-Lobo, un notable se souvient : « Le préfet Koulbout était différent. Il écoutait vraiment les populations, cherchait des solutions concrètes à leurs problèmes. Son départ a été ressenti comme une perte. »
À Bafoussam, où il a passé ses dernières années de service, un agent de la préfecture témoigne : « Il a pris ses fonctions en 2020, succédant au préfet Chaibou. En cinq ans, il a transformé notre façon de travailler, instaurant une culture de service plus proche des citoyens. »
Un héritage de valeurs et d’humanité
La générosité de Koulbout Aman David ne s’arrêtait pas à sa fonction. Ses enfants, comme le soulignent plusieurs témoignages, ont hérité de ces qualités humaines exceptionnelles. « C’était plus qu’un administrateur », raconte un ancien du Mayo-Danay, « c’était un père pour beaucoup d’entre nous. »
Sa gestion des différents départements reflétait une vision humaniste de l’administration :
- Audiences publiques régulières
- Disponibilité permanente pour les populations
- Gestion transparente des affaires publiques
- Promotion du dialogue intercommunautaire
- Soutien aux initiatives locales
Retraité depuis 2023 après cinq années à Bafoussam, il laisse derrière lui une administration transformée par son approche humaine. Un cadre de la préfecture de la Mifi confie : « Même après son départ, ses méthodes de travail continuent d’inspirer nos pratiques quotidiennes. »
La brutale disparition de ce serviteur de l’État suscite une vive émotion dans tous les départements où il a exercé. « Qu’est-ce qui n’a pas marché ? » s’interroge un ancien collaborateur, traduisant l’incompréhension générale face à ce geste fatal.