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Cameroun : Le meurtre atroce d’une prof par son mari, leader du Parti du Triangle National, choque Dschang

Fouolefack Christian

Le Cameroun est sous le choc après la découverte du meurtre sordide de Dontsa Blanche, chargée de cours à l’Université de Dschang, tuée de sang-froid par son mari Fouolefack Christian, lui-même enseignant et leader du Parti du Triangle National. Un féminicide qui met en lumière les violences conjugales qui gangrènent la société camerounaise.

Une brillante enseignante, mère de 4 enfants, battue à mort

Selon les informations exclusives recueillies par 237online.com, premier site d’information du Cameroun, Dontsa Blanche, 42 ans, subissait depuis des années les coups et brimades de son mari violent. “C’était une femme exceptionnelle, aimée de tous pour sa gentillesse. Mais elle vivait un enfer à la maison, son mari la battait comme plâtre régulièrement”, témoigne sous couvert d’anonymat un proche du couple.

Le 13 avril dernier, Fouolefack Christian, 51 ans, aurait passé à tabac son épouse à coups de latte jusqu’à ce que mort s’ensuive, avant de déposer son corps sans vie à la morgue de l’hôpital de Dschang et de tenter d’organiser en catimini son enterrement. Un scénario macabre qui n’a pas trompé le père de la victime, qui a alerté la justice.

Le meurtrier présumé, un homme politique violent et infidèle

L’autopsie est sans appel : Dontsa Blanche est décédée sous les coups d’une violence inouïe. Et les soupçons se portent sur son mari Fouolefack Christian, un homme décrit comme brutal, infidèle et mégalomane. Ancien membre influent du MRC de Maurice Kamto, il a quitté le navire pour créer son propre parti, le Parti du Triangle National.

“C’est un individu instable et agressif, qui terrorisait son entourage, y compris ses étudiants et collègues à l’Université. Il se vantait de ses relations politiques et de son passé de militant pour justifier ses accès de violence”, raconte un voisin du couple. Déjà père de 4 enfants avec son épouse, Christian Fouolefack aurait récemment eu un bébé avec une de ses étudiantes, ce qui aurait précipité le drame.

Un féminicide de trop, la société camerounaise sous le choc

Au-delà de l’émotion suscitée par ce crime odieux, c’est toute la société camerounaise qui s’interroge sur le fléau des violences faites aux femmes. Combien de Dontsa Blanche souffrent en silence, sous les coups de leur bourreau ? Combien sont mortes dans l’indifférence générale ?

“Ce féminicide doit être le dernier. Il est temps que les autorités prennent des mesures fortes pour protéger les femmes des violences de leur conjoint. C’est tout un système patriarcal et misogyne qu’il faut combattre”, s’insurge Amina Nkolo, présidente d’une association de défense des droits des femmes.

Quant à Fouolefack Christian, activement recherché par la police, sa cavale ne devrait pas durer. “Il doit payer pour son crime abominable. On ne peut diriger un parti politique et prétendre défendre le peuple quand on assassine lâchement son épouse”, clame Rodrigue Fotso, analyste politique.

Les 4 enfants du couple sont désormais orphelins de mère, à jamais marqués par la cruauté de leur père. Une tragédie familiale qui restera dans les annales de l’histoire criminelle du Cameroun. Suivez toute l’actualité de ce dossier en temps réel sur 237online.com, le site internet qui ose parler quand les autres se taisent.

Par Franck Bekono pour 237online.com

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