Cameroun – Indignation : Le Barreau dénonce l’usurpateur Wachou Siméon

Wachou Siméon l'usurpateur

Sieur Wachou Siméon de l’association, «Cameroon business & Corporate Lawyers Bar Association » est accusé de cette pratique illégale et d’ avoir dénigré la profession ainsi que l’Ordre des avocats lors de son passage sur la Crtv.

Le barreau dénonce la pratique illégale de l ́exercice de la profession d ́avocat par le sieur Wachou Siméon et l’association dénommée « Cameroon business & Corporate Lawyers Bar Association ». Sans être avocat, il fait la promotion, en dénigrant la profession et l’Ordre des avocats sur les réseaux sociaux et même sur la Crtv, à l ́émission Cameroon Feeling. Une sortie qui a suscité la réaction du Barreau du Cameroun. Il a sollicité et obtenu un droit de réponse.

Pour le président de la commission de veille sur les atteintes à la pratique professionnelle quotidienne des avocats, la Crtv ne saurait donner l’opportunité de s’exprimer à cette association. « La Crtv ne saurait prêter le flanc à ce barreau d ́affaires et à sieur Wachou qui s’est affublé de l’appellation Maître lors de cette émission. Il est d’ailleurs allé trop loin dans la tromperie du public en concevant un modèle de robe professionnelle sur le modèle de la robe d’avocat et de magistrat, perruque compris, qu’il arbore avec ses affidés dans son cabinet et lors des séances que nous appellerons de prestidigitation, puisque le monopole de la défense et de la représentation devant les juridictions, conféré par la loi N° 90/059 du 19 décembre 1990 est réservé aux avocats inscrits au Barreau du Cameroun », indique Me Pierre Robert Fojou.

Pour le Barreau, sa démarche est celle de protéger les populations contre les contrefaçons intellectuelles, le récépissé de déclaration de l’association ayant été retiré en août 2019. « Au moment où pullulent des actes de contrefaçon de divers produits alimentaires, il faut protéger nos populations des faussaires intellectuels en rappelant ce que signifie « Barreau», qui ne peut être de création associative, mais d’essence purement légale. Nous tenons également à vous informer que par arrêté préfectoral du 13 août 2019, le récépissé de déclaration de l’association Cameroon business & Corporate Lawyers Bar Association a été retiré, après que le Ministre de l’Administration Territoriale ait été saisi ». Monsieur Wachou est libre de constituer toute association de son choix du moment où le terme «Barreau» ou« Lawyer » n’y est pas associé et dans la mesure où il n’exerce pas illégalement la profession d’avocat réprimée par les dispositions légales », précise Pierre Robert Fojou.

Il faut rappeler que sur le plan pénal, l’article 43 de la loi N° 90/059 du 19 décembre 1990, en répression de l’exercice illégal de la profession d’avocat, l’article 44 de la loi organique loi organique dispose: « Est puni d’une amende de 500.000 à 5.000.000 de Fcfa et d’un emprisonnement de six mois à trois ans ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque exerce la profession d’avocat au sens de l’article 43 de la présente loi. Dans tous les cas, l’Ordre des avocats peut se porter partie-civile. Le dépôt de la plainte par le Conseil de l’Ordre emporte, sur réquisition du Ministère public, fermeture de l’office dénoncé.

Article 216 : Est puni d’un emprisonnement de six mois à cinq ans celui qui sans titre s’immisce dans les fonctions publiques, soit civiles, soit militaires ou accomplit les actes de l’une de ces fonctions. La peine est de trois mois à deux ans d’emprisonnement à l’encontre du fonctionnaire qui continue d’exercer ses fonctions après notification officielle de la cessation temporaire ou définitive desdites fonctions. Les déchéances de l’article 30 du présent code peuvent être prononcées». Article 219 : Usurpation de titre. « Est puni d’un emprisonnement de trois mois à deux ans et d’une amende de 100.000 à 2 millions de francs ou de l’une de ces deux peines seulement 16/27 celui qui fait usage sans droit d’un titre attaché à une profession légalement réglementée, d’un diplôme officiel ou d’une qualité dont les conditions ont été fixées par l’autorité publique».

Moïse Moundi

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