Cameroun : Happy d’Efoulan, le futur Dj Arafat camerounais ?

Happy d'Efoulan

La n°023/D/CUD/CAB/MAIRE/CPR/ ST du 04 décembre 2020 portant publication des résultats définitifs de l’élection des représentants des commerçants au sein du comité de gestion dudit marché suscite le courroux dudit bureau.

Le jeune artiste du concept « Oh Tchapeu Tchapeu », qui compte plus de 200 mille vues sur les plateformes de téléchargement en 6 jours, devient ainsi le premier chanteur du « Mbolè » à atteindre ce record. Enfants, jeunes et adultes ! Personne ne résiste au rythme du nouveau tube « Oh Tchapeu Tchapeu », de l’artiste Happy. A en croire le nombre de vue (200 mille) sur les plateformes de téléchargement, On aurait dit l’incarnation du « Commandant Zabra, Rantanplan ou Daishi » à seulement 6 jours de ce bit. Pourtant à la première vue, nous avons à faire un jeune garçon au regard naïf et très réservé. A 20 ans seulement, le créateur du concept « oh Tchapeu Tchapeu » est le premier chanteur du Mbolè (musique populaire camerounaise des enfants du ghetto lors des veillées funèbres) à atteindre ce record. De son vrai nom Roger Essindi, « Happy » est élève en classe de Terminale. « Happy est un jeune artiste camerounais qui fait ses débuts dans la musique tout en poursuivant ses études puisque je suis en classe de Terminale », déclare-t-il en souriant.

Issu d’une famille d’artiste, il est influencé par le monde musical dès son bas-âge et intègre le groupe Cop Monde (mouvement d’action catholique des enfants). « Oh Tchapeu Tchapeu est un concept Mbolè qui parle d’abord de lui-même. Mais également de son quartier où le Mbolè est différent de ce qui se fait dans d’autres quartiers de la ville de Yaoundé. Tout ceci en ajoutant quelques faits drôles et mouvements de danse », poursuit son récit. Résidant au quartier d’Efoulan, arrondissement de Yaoundé III, le jeune artiste quitte Akono pour venir s’installer en ville où il vit avec sa mère et sa tante. Et poursuit son cursus scolaire au lycée du même quartier de 5e et y fait un parcours sans faute jusqu’en classe de seconde. « S’agissantdu groupe « Les Kankans Boys », ils sont des frères avec qui j’ai souvent fait des animations au quartier puisqu’ils résident à quelques mètres de mon secteur. En ce qui me concerne, nous avons une relation de respect, d’où mes encouragements à la réalisation de leur œuvre », s’exprime t-il.

Encadrement familial

Grâce à la pression parentale, il continue malgré lui d’aller à l’école. Au moment, il se lance dans l’animation des veillées funèbres. Un jour, alors que son oncle lui fait des remontrances sur son désir d’abandonner l’école, il lui avoue « qu’en songe, Dj Arafat a fait de lui son successeur ». Unrêve, qui n’est pas loin de devenir une réalité, quand on écoute son premier coup d’essai qui sonne comme un véritable coup de maître et s’en suivre de nombreuses collaborations artistiques. « D’autres chansons vont sortir. Entre autres des collaborations certainement, il y en a tellement de projets en studio avec mon équipe et mon label vont travailler sur la stratégie et le chronogramme. Toutefois, en ces périodes de fêtes de fin d’année, j’ai déjà un planning surchargé de spectacles à Yaoundé et d’autres villes du Cameroun. Je profite également de cet occasion pour témoigner ma gratitude envers toutes ces personnes qui me témoignent de l’intérêt », a-t-il conclut lors de notre échange.

Joseph Essama, oncle de Roger Essindi, avoue que le succès du single « Oh Tchapeu Tchapeu » n’est surprenant car Happy a la musique qui coule dans ses veines. « Nous avons accueilli son exploit avec beaucoup de fierté et nous lui souhaitons une longue et riche carrière. Il est vrai qu’on n’a pas misé nos attentes sur la musique, mais son talent ne nous surprend point. Car nous sommes une famille d’artistes. Nos deux grands parents, côtépaternel et maternel étaient des balafonistes, auteurs et compositeurs. Notre oncle maternel qui est prêtre est balafonistes, auteur-compositeur. Mon grand frère est un grand saxophoniste et mon petit frère, un virtuose de la guitare. Happy, lui-même joue à tous les instruments à percussion, dont la musique est héréditaire chez nous. Par ailleurs, en dehors de ce rôle de parent, notre plan est de l’encadrer pour qu’il fasse carrière dans la musique », confie-t-il.

Premiers pas dans la musique

De son vrai nom Roger Essindi, plus connu sous l’appellation « Happy », son nom d’artiste est né un 4 décembre dans la région du centre. Il fait ses premiers pas dans la musique à l’age de 12 ans au collège « Stoll » d’Akono. Passionné de « coupé décalé », il s’illustre comme danseur. Il intègre un groupe musical appelé la Fanfare dans son établissement où il est chef percussionniste. C’est ainsi que va naître sa passion pour le « Mbolè », où il va d’ailleurs très vite se démarquer notamment dans son quartier Efoulan au cœur de Yaoundé dans le troisième arrondissement. en 2016, il intègre son premier groupe Mbolè appelé les « jockers » d’Efoulan.

Veillées, anniversaires, mariages, à chaque fois qu’une occasion se présente, il n’hésite pas à faire montre de son talent. En 2019, il est repéré par un talentueux ingénieur de son Sa majesté Junior Abega, ils commencent à travailler ensemble sous le label Jamer’s où il va faire ses premiers pas en studio. En novembre 2020, il est signé dans la maison de production « Nsalen Prod », où il va sortir son tout premier projet solo « les pleurs du Mbolè en décembre ». Sa célèbre gimmick « Oh TchapeuTchapeu » va être reprise dans tout le pays. Un tube à succès qui va donner une large visibilité au jeune artiste.

Phanie ENYEGUE

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