Cameroun – Franc Nzokou : « Révolutionner le secteur de la viande fumée »

C’est l’objectif que se donne ce jeune camerounais à travers sa Pme, Maya Foods. Elle a vu le jour le 27 avril 2017.

Rien de grand ne s’est fait sans passion. Cette assertion de Hegel s’applique bien à Franc Nzokou. Après avoir fait une analyse de marché, il a décidé en 2017 de lancer sa Petite et moyenne entreprise qu’il a nommé Maya Foods. Situé non loin du rond point express, à Yaoundé, cette structure est spécialisée dans la viande et le poisson fumés. Si ce secteur d’activité connait un certain frémissement ces dernières années, force est de constater qu’il reste sous le joug du rudimentaire.

C’est l’une des raisons qui a amené Franc Nzokou, titulaire d’un Master en Marketing et gestion, dans ce secteur. Le jeune directeur général veut apporter sa douche et son savoir faire dans une activité où la norme n’est pas la chose la mieux partagée : « Nous avons pour ambition de rentre ce secteur d’activité professionnel. Il n’y a aucun standard sur le marché. Tout se fait de façon artisanale par nos mamans à la maison. Nous voulons nous positionner comme cette entreprise qui va venir donner un standard à ce secteur ». Pour permettre à la structure de se façonner ses ailles, 10 jeunes filles et garçons y travaillent au quotidien.

Trois viandes principales y sont fumées à savoir : le poulet, le porc et la viande du bœuf. A Maya Foods, on retrouve également le poisson fumé. Il est question pour ce trentenaire et sa jeune équipe d’inciter à la consommation du « made in Cameroun ». Dynamique et pleins ambitions, Franc Nzokou a fait de l’agroalimentaire une passion. Il parle de son activité avec un intérêt certains au regard des conditions de travail : « Nous maitrisons le fumage avec un four amélioré qui permet de réduire la teneur en carbone sur la viande. Il est saint à consommer ». Pour trouver sa matière première le « fumeur » travaille en collaboration avec des éleveurs. Jusqu’ici, May Foods réussit à produire une tonne de viande par mois.

Face à la demande de plus en plus croissante, Franc envisage de passer à 5 tonnes par mois dans un futur proche. Pour cela, il sollicite l’aide du gouvernement. L’appui souhaité l’amènera à mettre sur pied un poulailler entre autres, pour ne plus dépendre des éleveurs externes. L’aspect sanitaire occupe une bonne place dans la politique commerciale de sa Pme. Pour déguster ses produits, il faudra débourser entre 3500 fcfa et 6000 fcfa. Sa clientèle se recrute entre les femmes de ménages et les restaurants. La viande et le poisson fumés « made by Maya Foods », sont déjà dans les grandes surfaces. A notre sortie, Ahmed Nyah, attendait d’être lui aussi servi comme beaucoup d’autres.

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