Ils ont participé à un séminaire organisé par l’association Digital accès samedi à Yaoundé.
Fausses informations, rumeurs, discours haineux et dangereux, les réseaux sociaux sont devenus, depuis quelques années, le canal utilisé par certains usagers pour distiller en longueur de journée des messages qui incitent à la révolte, au tribalisme et autres fléaux. Au Cameroun, ce phénomène a connu un pic lors des élections présidentielles de 2018. Des clans se sont créés, des divisions ont eu lieu. C’est dans cette mêlée que l’association Digital Accès a trouvé bon de réunir 15 journalistes et web journalistes de divers médias afin de les sensibiliser et surtout de les outiller sur la lutte contre la propagande des fake news, précisément en cette période de Coupe d’Afrique des nations (Can) qui se joue au Cameroun depuis quelques jours. « Les sujets qui incitent au tribalisme, à la haine, aux discours dangereux doivent être bannis au maximum sur les réseaux sociaux. Puisque les hommes de médias sont le quatrième pouvoir, nous avons décidé de passer par eux pour lutter contre les fake news», a confié Rigobert Kenmogne, journaliste et formateur.
Tout au long de l’atelier de formation qui s’est appuyé sur trois points à savoir l’environnement juridique des Techniques de l’information et de la communication (Tic) et la liberté d’expression au Cameroun animé par Rigobert Kenmogne; les notions de discours haineux et les fakes news animé par Arouna Pountougnigni; le journalisme et les réseaux sociaux au Cameroun animé par Brice Ngolzock. Les participants ont été formés à faire le distinguo entre un fake news et une fausse information et à faire recours au fact-checking pour lutter contre les discours haineux en dangereux sur internet. « C’est la deuxième fois que j’assiste à un atelier de formation de ce genre, et j’en ressors toujours satisfait. Aujourd’hui encore j’ai appris quelque chose de nouveau que je suis prêt à partager avec mes confrères et mes proches. La lutte contre les fake news devrait être le quotidien de tous les hommes de médias», confie Hervé Ndoumbeng, journaliste.