Cameroun : Ferdinand Ngoh Ngoh peut-il sauver la fonction publique ?

NGOH NGOH Ferdinand, SG à la présidence de la République

La lettre de Ferdinand Ngoh Ngoh à Séraphin Magloire Fouda est certes une interpellation, mais il y a des préalables qu’il faut régler.

Si le Cameroun veut avoir des fonctionnaires et agents publics offensifs, présents et opérationnels à leurs postes de travail, il faut revaloriser le salaire, revoir toutes les conditions humaines de travail, en finir ou diminuer tout au moins l’arbitraire dans les arbitrages. L’administration publique camerounaise ne doit pas être un haut lieu des injustices, du viol des consciences, des brimades et du déséquilibre social. Le désengagement est parfois lié au fait que de jeunes fonctionnaires et agents publics motivés à l’entrée voient leur univers être transformé en un milieu carcéral.
De l’espoir fou perceptible à exercer le service public au départ, ils sombrent dans la désillusion, l’amertume, la démotivation, le manque d’intérêt… in-fine, ils sont contraints à l’absence d’ambition. Comment ne pas souligner pour s’en inquiéter: de l’absence des espaces de divertissement, des loisirs, épanouissement; le manque criard des autoroutes de la communication et des infrastructures de développement : eau potable, électricité…

En l’état, la gestion des fonctionnaires et agents publics est un immense gâchis. La note du Minetat Sgpr risque simplement faire long feu, ne régler aucun problème réel, si rien n’est fait dans le sens du relèvement du niveau de vie des fonctionnaires et agents publics. Si la lettre de Ferdinand Ngoh Ngoh à Séraphin Magloire Fouda, doit ouvrir le procès de l’absentéisme des fonctionnaires et agents publics dans leurs différents postes de travail, le premier ministre Joseph Dion Ngute doit mettre la pédale douce sur l’ensemble des mesures de restriction et concéder un minimum de tolérance quant au respect rigoureux des mesures barrières édictées par le président de la République Paul Biya.

Il y a également lieu de comprendre les mentalités. Il existe encore des attitudes, comportements et habitudes rétrogrades; les esprits malveillants et retors qui risquent transformer leur parcelle de pouvoir en un espace de dictature où il ne fait pas bon vivre, où les libertés et l’épanouissement de tous est exacerbés; des lieux délétères où il règne une espèce de tempête et d’orage dans leur service. Au demeurant, il faut veiller à ce que les sanctions soient structurelles et méthodiques, sinon, on pourrait s’acheminer vers la catastrophe. Les risques de règlements des comptes; l’escalade des rancunes, haines, violence et jalousies, la tragédie et la tyrannie d’apparence et l’acharnement contre des tiers pourraient compliquer, envenimer la situation décriée plutôt que de l’arranger.

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