Le ciel s’assombrit dangereusement au-dessus de la tête de Samuel Eto’o. Comme le révèle en exclusivité 237online.com, le président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) fait l’objet d’une plainte retentissante déposée le 15 mars dernier auprès du Tribunal Arbitral du Sport (TAS). Pas moins de 55 acteurs du football camerounais, dont la Ligue de football professionnel, réclament sa suspension de toute activité liée au ballon rond pour une durée de 8 ans. 13 membres du Comité Exécutif sont également visés, avec une demande de mise à l’écart pour 6 ans. Une véritable bombe qui pourrait faire imploser l’instance dirigeante du football camerounais.
L’affaire Le Coq Sportif au cœur du scandale
Au cœur de ce séisme : la rupture unilatérale et brutale en juin 2022 du contrat qui liait la FECAFOOT à l’équipementier français Le Coq Sportif. Un deal juteux qui a volé en éclats du jour au lendemain au profit d’un accord nébuleux avec la société One All Sports. Un revirement qui avait suscité l’ire de l’Élysée, le président Macron dépêchant illico son « Monsieur Afrique » à Yaoundé pour tirer cette affaire au clair.
Pour les plaignants, ce divorce brutal et injustifié pourrait coûter jusqu’à 10 milliards de FCFA à la FECAFOOT en dédommagement. Un préjudice colossal qu’ils comptent bien faire payer à Samuel Eto’o, l’accusant d’avoir sacrifié les intérêts de l’instance sur l’autel de ses intérêts personnels. « Puisque ce sont ses intérêts personnels qui ont conduit à la rupture abusive du contrat du Coq Sportif », argumente la plainte qui exige qu’Eto’o rembourse les dommages sur ses deniers personnels en cas de condamnation du TAS.
Le comité exécutif dans le viseur pour « complicité »
Mais l’ancien capitaine des Lions Indomptables n’est pas le seul dans le collimateur. 13 membres éminents du Comité Exécutif de la FECAFOOT sont également visés, accusés d’avoir couvert voire validé « les multiples violations du Code éthique perpétrées en leur nom par Samuel Eto’o Fils ». Les plaignants leur reprochent leur silence complice et leur soutien inconditionnel au président, matérialisé par des communiqués de soutien.
Parmi les personnalités ciblées figurent certains fidèles parmi les fidèles d’Eto’o comme Céline Eko, Soleil Roger Nyassa ou encore le richissime homme d’affaires Abdoulaye Abdoul Razak. Des poids lourds du foot camerounais dont la mise à l’écart serait un véritable coup de tonnerre. D’autant que les plaignants réclament une suspension de 6 ans ferme pour « non respect du code éthique ». Un véritable coup de balai.
Eto’o se dirige-t-il vers la sortie ?
Ces demandes de sanctions, d’une sévérité inédite, augurent d’une bataille judiciaire sans merci. Si le TAS venait à les suivre, même partiellement, cela signerait de facto la fin de la présidence Eto’o et une véritable révolution de palais à la FECAFOOT. Du jamais vu dans les annales du football camerounais. Le sort de l’ancien attaquant du Barça et de l’Inter est désormais suspendu à la décision des juges de Lausanne.
Une chose est sûre : le timing est catastrophique pour Samuel Eto’o, à quelques mois de la CAN 2025 que le Cameroun doit accueillir. Cette épée de Damoclès judiciaire est un véritable boulet qui paralyse son action et plombe son crédit. Nombreux sont ceux qui l’imaginent mal rester en poste dans ces conditions et qui prédisent sa chute prochaine.
Le roi Eto’o vacille sur son trône. Cette plainte tsunamique pourrait être le coup de grâce. Sauf retournement de situation improbable, sa présidence semble vivre ses dernières heures. Les murs de la FECAFOOT tremblent sur leurs fondations. Le football camerounais s’apprête à changer d’ère. Pour le meilleur ou pour le pire ? L’avenir nous le dira, mais une chose est sûre : plus rien ne sera comme avant après ce séisme. Affaire à suivre de très près.
