C’est une nouvelle qui devrait ravir les amateurs de sport au Cameroun. Le projet SPORCAP, fruit d’un partenariat entre le MINSEP, le MINHDU et l’Agence Française de Développement (AFD), va permettre la construction et la réhabilitation de 15 infrastructures sportives de proximité dans 5 villes du pays. Détails d’un programme ambitieux.
15 nouvelles infrastructures pour dynamiser le sport local
Comme l’a révélé le ministre des Sports et de l’Éducation Physique (MINSEP) lors d’une audience accordée le 25 avril 2024 à une délégation de l’AFD, le projet SPORCAP entre dans sa phase opérationnelle. Ce vaste programme, d’une durée de 4 ans (2024-2027), prévoit la construction et la rénovation de pas moins de 15 infrastructures sportives de proximité dans 5 villes : Maroua, Garoua, Bamenda, Bertoua et Bafoussam.
Un coup de pouce bienvenu pour ces localités où les équipements sportifs font souvent défaut. « L’objectif est de permettre aux jeunes de pratiquer le sport dans de bonnes conditions, au plus près de chez eux », a souligné le MINSEP lors de cette rencontre relayée par 237online.com. De quoi dynamiser la pratique sportive à l’échelle locale et, qui sait, faire émerger de nouveaux talents !
Un partenariat fructueux entre le Cameroun et la France
Ce projet ambitieux est le fruit d’une coopération renforcée entre le Cameroun et la France dans le domaine du sport. Le financement est assuré par l’AFD, bras armé de la coopération française, qui a fait du développement par le sport un de ses axes d’intervention prioritaires. « Nous sommes heureux d’accompagner le Cameroun dans cette politique volontariste en faveur du sport pour tous », s’est félicitée Virginie Dago, directrice de l’AFD au Cameroun.
Du côté camerounais, c’est un partenariat interministériel qui est à la manœuvre. Le MINSEP bien sûr, mais aussi le Ministère de l’Habitat et du Développement Urbain (MINHDU), preuve que le sport est désormais pensé comme un levier de développement des villes. Une approche saluée par tous les acteurs, qui ont validé les conclusions de la mission ayant planché sur les détails du programme à Maroua du 22 au 24 avril.
Un volet formation pour pérenniser les acquis
Au-delà des infrastructures, SPORCAP comporte aussi un important volet formation, gage de pérennité des investissements. L’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) et les Centres Nationaux de la Jeunesse et des Sports (CENAJES) seront mis à contribution pour former les éducateurs sportifs et les gestionnaires de ces nouveaux équipements.
« Il ne suffit pas de construire des stades ou des gymnases, il faut aussi des compétences pour les animer et les entretenir sur la durée« , insiste une source proche du dossier. Un programme de montée en compétences qui bénéficiera à toute « l’écosystème » du sport local, des coachs aux managers en passant par les agents techniques.
Avec ce double volet « infrastructures » et « formation« , SPORCAP s’annonce comme un projet structurant pour le développement du sport au Cameroun. Un pays qui ne cesse de démontrer son ambition dans ce domaine, comme en témoigne le succès de la récente CAN 2021. Mais cette fois, c’est à la base, au plus près des bassins de pratique, que les efforts se concentrent. Un pari sur l’avenir qui pourrait faire du Cameroun une vraie nation sportive, sur les terrains comme en dehors !