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Cameroun: Des médicaments de contrebande brûlés à Bertoua

medicament de contrebande brulée

Les saisies d’une valeur marchande de 80 millions de Fcfa ont été effectuées par les douaniers en collaboration avec les services de la police et la gendarmerie nationale.

Le stock de médicaments réduits en cendre à la décharge de la société Hysacam dans la zone de Koumé-Bonis le 03 août 2020 était issu des circuits de contrebande. Les saisies respectivement effectuées le 25 juin et le 30 juillet derier dans les localités de Djaglassi dans le département du Haut-Nyong et à Ndokayo dans le Lom-et-Djèrem, sont le fruit d’un travail en synergie entre les gabelous du secteur des douanes de l’Est et d’autres services de sécurité impliqués dans le combat contre la contrebande. « Il s’agit des médicaments d’origines douteuses qui devaient être écoulés au marché noir à Bertoua, dans les régions septentrionales et dans certains pays voisins, en occurrence la République centrafricaine et le Tchad », informe Dr Floribert Mabouli Nkomom, administrateur du Fonds régional pour la santé de l’Est qui a assisté à l’incinération desdits médicaments. Une
opération coup de poing lancée par les autorités administratives et sanitaires de la région. Le fléau est en partie responsable des problèmes de santé dans la région. « Le gouvernement est soucieux de la santé de ses populations qui doivent se soigner dans de bonnes conditions avec des médicaments conventionnels. Le combat va se poursuivre et j’en appelle à la vigilance de tous et de chacun, pour ne s’approvisionner que dans des circuits agréés telles que les pharmacies publiques ou privées dont le sérieux est établi », soutient le gouverneur de la région Grégoire Mvongo.

Dans cette région, le trafic des médicaments illicites semble être florissant au regard d’importantes saisies effectuées chaque année. L’année dernière, toujours au mois d’août, 448 cartons de médicaments de contrebande évalués à 200 millions de Fcfa avaient été détruits dans les mêmes circonstances à Bertoua. Cette cargaison de médicaments soigneusement dissimulée dans un conteneur de 20 pieds avait été saisie au cours d’un contrôle de routine par les douaniers à Garoua-Boulaï, ville frontalière avec la République centrafricaine, dans le cadre de l’opération baptisée « Halte au commerce illicite » qui visait à protéger l’espace commercial de cette région inondée des produits de contrebande.

Distribution des médicaments

Dans la ville de Bertoua à titre d’illustration, les « Docta de la rue » ont ravi la vedette aux pharmacies et autres formations sanitaires. Ils se sont installés en toute quiétude à la gare routière et derrière le Centre de secours des sapeurs pompiers. Pourtant, rassure Dr Floribert Mabouli Nkomom, administrateur du Fonds régional pour la promotion de la santé à l’Est, « nous disposons d’un stock suffisant de médicaments de qualité dans les formations sanitaires de la région. Des facilités sont même accordées aux populations vivant dans des localités reculées. Chaque chef-lieu de département de la région dispose un magasin annexe de distribution des médicaments ». Bien plus, la politique d’approvisionnement du Fonds régional pour la promotion de la santé permet à tous les districts de santé de la région de se ravitailler autant qu’ils souhaitent grâce à nos véhicules de livraison. D’où la mise en garde du gouverneur Grégoire Mvongo. « La région de l’Est ne servira ni de base, ni de transit pour la circulation des médicaments illicites. Tous ceux qui excellent dans cette activité sont invités à se conformer à défaut de changer de métier. Car, les contrôles et la répression vont s’intensifier pour mettre hors état de nuire ces vendeurs de la mort. J’en appelle d’ailleurs à la collaboration de tous pour stopper cette pratique dangereuse ».

Ange-Gabriel OLINGA B.

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