Cameroun : Dans les secrets du décollage de Fruitscam

Fruitscam

C’est une entreprise qui transforme des jus à base de l’ananas, de la goyave, de la pastèque des fleurs d’hibiscus, du corossol et autres fruits.

Créée en 2012, la société de transformation des fruitsest déjà classée dans le registre des Pme à valeur ajoutée. Pour atteindre ce niveau, l’entreprise a bénéficié du soutien du gouvernement. « Le ministère des Pme m’a soumis à une formation instaurée par l’Organisation des nations unies pour le développement industriel qui se déroulait au Japon pour la création et la gestion des entreprises. Nous avions également bénéficié d’un crédit qui ne pèse pas sur nous », confie Françoise Bayemi, promotrice de l’entreprise. « L’Etat a aussi envoyé une structure japonaise appelée Kazen pour venir voir ce qu’on fait dans notre structure pour nous donner des conseils pratiques », ajoute-t-elle. Sans oublier que l’entreprise a été la première dans la région du Centre à être portée par le ministère des Pme dans le programme d’appui au développement du secteur privé au Cameroun (Padsp-Cam).

Mais, le gouvernement devrait soutenir davantage cette structure. « Je souhaite que l’Etat vienne davantage en aide au Pme en général et à Fruitscam en particulier. Quand l’Etat soutient, on crée plus de richesse et d’opportunité », pense la femme entrepreneure. Parce que quand l’entreprise s’agrandit, il faut recruter les jeunes diplômés pour augmenter le personnel. Pour recruter son personnel qui est majoritairement constitué des femmes, elle ne tient pas toujours compte des diplômes. « J’ai une vision anglo-saxonne du monde de l’emploi. Dans ce système, on recrute aussi des personnes qui ne sont pas formées, mais qui savent faire quelque chose de façon concrète », soutient-elle. Une fois que les potentiels travailleurs sont recrutés, ils bénéficient des formations pratiques en entreprise pour acquérir un savoir-faire. Ce qui fait que plus tard, certains peuvent aller chercher mieux ailleurs, ou alors voler de leurs propres ailes. « Plusieurs jeunes sont partis de Fruitscam pour créer leur propre entreprise. Et ça ne me dérange pas. Je suis fière de voir évoluer qu’un que j’ai formé », se targue-t-elle.

Ambassade du Japon

A ce jour, Françoise Bayémi a un seul rêve. « J’aimerais que mes produits soient consommés dans tous les quatre coins du Cameroun ». Ce rêve aurait pu être une réalité depuis.Car selon les indiscrétions, la promotrice de la structure, dès la fabrication de ses jus connus sous le nom de « BioDrink », qui sont purement naturels, voulait vendre une petite bouteille de jus à moins de 300 Fcfa. Mais elle a été contrainte de revoir le prix à la hausse. « Les emballages sont couteux parce qu’on n’en trouve pas localement ». Dans la mouvance d’encourager la consommation locale,ces jus ont fait l’objet d’une campagne placée sous le slogan « la consommation des délices » hier. Ce jour, l’ambassadeur du Japon fera une visite au sein de la structure pour découvrir les différents produits qui y sont fabriqués.

Dilan TACHEKAM KAMNO (Stg)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *