Cameroun: « Dans les commissariats de police on libère les non-bamiléké » : dixit Anny Ngaleu, de la cellule de communication du MRC

prisonniers

Militante convaincue du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, Anny Ngaleu qui revendique le statut de prisonnière politique, pour avoir passé 09 mois à la prison centrale de Yaoundé aux côté de Maurice Kamto le leader du MRC, était sur le plateau de RTS (Radio Tiemeni Siantou), samedi dernier dans le cadre de l’émission ‘’Policam’’. C’est au cours de l’un des points à débattre, notamment l’actualité autour des marches du MRC du 22 septembre et les suites qui lui sont réservées, qu’elle a fait cette révélation fracassante.

Nonobstant quelques lacunes dues à sa jeunesse et au manque d’expérience dans la communication politique, cette jeune dame a pu tout de même tenir tête à ses interlocuteurs. Répondant à question posée par Boniface Tchouakeu le Chef de chaîne de la radio Tiemeni Siantou elle affirme sans ambages :« Le Président Maurice Kamto est séquestré aujourd’hui chez lui monsieur ! Nous assistons à la démonstration d’une dictature barbare… Il est séquestré, entouré de policiers, de camions blindés, des chars anti-émeute. » Est-ce qu’il ne peut pas sortir ? « Il ne peut pas absolument sortir, il est séquestré. – Est-il en état d’arrestation ? – on ne sait pas, on ne sait pas ce que ces gens font là-bas… – vous nous avez dit que Bibou Nissack le porte-parole de Maurice Kamto est toujours en arrestation, mais il y a quand même un certain nombre de militants qui sont libérés, est-ce que vous avez le nombre ? – une cinquantaine, affirme-t-elle. – Pourquoi ont ils été libérés ? – C’est un peu choquant, mais dans les commissariats de police on libère les non-bamilékés. Quand tu es bamiléké, on te maintient ».

Elle rappelle en outre que le 26 janvier 2019 quand elle et plusieurs autres militants du MRC avaient été arrêtés à la poste centrale de Yaoundé, « on a libéré les non-bamiléké, et on a envoyé beaucoup de bamiléké au gnouf, je le dis parce que je l’ai vécu.», avant de conclure que « les mêmes choses se répètent ».

Cette jeune dame remet ainsi sur sellettes ‘’la traque au faciès’’ jadis dénoncée par le journal ‘’Le Jour’’.

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